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    Lionel.

    CHRONIQUE : Islam et droits de l'homme (2/2)
    par Lionel. J

    Nous avions déjà développé lors d’une précédente chronique, la forte correspondance entre l’islam et les droits fondamentaux de l’homme, notamment en matière de droit à la vie, ou à la liberté. Cependant, il reste tout de même une autre catégorie de droits à aborder, et qui fait référence à ceux régissant la vie « sociétale », tel que le droit à la propriété, à l’éducation ou encore au travail, tel qu’ils furent appliqués dans les territoires où la loi coranique était reconnue officiellement.

    Le droit à l’éducation selon l’Islam

    Contrairement à d’autres religions, tel que le Christianisme, qui se sont affrontées au cours de l’histoire à maintes reprises avec les hommes de sciences (l’exemple le plus frappant étant l’affaire Galilée), l’Islam a lui toujours encouragé la quête de la connaissance et le développement du savoir (1).

    Le prophète Muhammad (PBSL) a d’ailleurs proclamé la missive suivante : « Allez chercher le Savoir même jusqu'en Chine » mais a également dit « Quiconque part à la recherche de la science agit pour la cause de Dieu jusqu'à ce qu'il retourne chez lui » (hadith rapporté par Anas)

    L’Islam proclama ainsi l’égalité et la liberté dans l’instruction pour tous les hommes, donnant ainsi à tous des chances équitables d’acquérir le savoir et les connaissances disséminées de part le monde. L’acquisition du savoir est avant tout recherchée dans un but de perfectionner sa foi et d’acquérir les vertus.

    Et il serait fâcheux d’oublier de mentionner les premiers versets coraniques révélés par Dieu au prophète Muhammad (PBSL), et qui synthétise en lui seul cette importance du droit à l’éducation : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. » (Coran XCVI, versets 1 à 5)

    Le Coran condamne également fermement l’ignorance, et compare à des aveugles ceux qui refusent de rechercher la Vérité, et qui se complaisent dans le doute et l’inculture. (Coran XXXV, Verset 20) ; L’éducation n’est donc pas seulement un droit en Islam mais également un devoir incombant à chaque musulman.

    Le parallèle avec la mise en place de l’instruction obligatoire en France, en 1882 (Loi du 28 Mars) est assez frappant, et montre à quel point l’Islam était en avance sur son temps en matière d’égalité sur le plan de l’éducation, là où l’Occident était encore plongé dans les ténèbres de l’ignorance. Cependant il convient de signaler que quand l’Occident s’est lancé dans la quête du savoir, le monde musulman s’en est détaché progressivement à partir du 14éme siècle jusqu’à nos jours. Ce qui a provoqué irrémédiablement sa décadence.

    Le droit au travail selon l’Islam

    Le travail a une place particulièrement importante dans le droit islamique, et concoure à faire inscrire l’homme dans un cycle crée par Dieu et dans lequel sa créature trouvera satisfaction et apaisement. Par son travail, le musulman retrouve ainsi sa dignité, son autonomie et s’épanouira dans l’exploitation de son potentiel.

    L’islam interdit donc toute forme de mendicité, sauf en cas d’extrême nécessité (handicap physique, vieillesse…), dans le cas contraire elle devient déconseillée, par souci de préserver l’honneur des musulmans. On peut citer à ce sujet le hadith suivant du prophète Muhammad (PBSL) : « L'honneur du croyant réside dans le fait qu'il se passe de la charité des gens » ou encore celui-ci : « Quiconque demande la charité pour augmenter sa richesse demande en fait des braises de l'enfer, alors qu'il en prenne autant qu'il veut »

    Le Coran condamne fortement la paresse, et le refus de travailler : « et qu'en vérité, l'homme n'obtient que [le fruit] de ses efforts; » (Coran LIII, 39), message qui sera repris par le prophète de l’Islam : « Dieu déteste l'homme oisif ». La encore, la qualité de vicaire de Dieu de l’homme sur Terre est mise en avant, et ce dernier se doit donc de mettre à profit l‘espérance de vie dont il dispose pour accomplir le maximum d’ouvrages.

    Ibn Sina (2), l’un des plus grands philosophes musulmans a d’ailleurs dit à propos de l’importance du travail : « Chaque individu, doit occuper une place déterminée dans l’ensemble de l’activité générale et y trouver son pain quotidien »

    Spécificité unique du droit islamique à son apparition, l’Etat a le devoir d’assurer à chacun de ces citoyens une vie correcte, afin que ces derniers disposent du minimum vital ou minimum d’aisance. (Had al-Guina wa had al-kifaya)), en assurant à chacun un travail correct, et si impossibilité, de lui verser au moins l’Impôt de solidarité : la Zakat (3). On ne retrouve ici ni plus ni moins qu’un système équivalent au RMI occidental d’aujourd’hui !

    Le droit à la propriété selon l’Islam

    L’Islam non seulement reconnaît la propriété individuelle, mais lui donne également une conception unique et bien particulière. En effet, selon le texte coranique, Dieu possède toutes les richesses et biens de ce monde, et ne les a mis à disposition de l’homme que pour une courte période. L’homme, de par sa qualité de vicaire ou lieutenant de Dieu sur Terre (Kalifa), se voit ainsi « prêter » ou confier à titre temporaire les biens de ce monde, dont il peut jouir librement : « A Allah appartient le royaume des cieux et de la terre. Et Allah est Omnipotent. » (Coran 3 – 189) ou encore « C'est Nous, en vérité, qui hériterons la terre et tout ce qui s'y trouve, et c'est à Nous qu'ils seront ramenés. » (Coran 19 – 40)

    Mais ce droit à la propriété doit se faire en totale cohésion avec les intérêts de la communauté des croyants, l’abus et l’usurpation étant formellement condamnés : « Nous avons placé ce qu'il y a sur la terre pour l'embellir, afin d'éprouver (les hommes et afin de savoir) qui d'entre eux sont les meilleurs dans leurs actions » (Coran XVIII – 7)
    La tradition islamique rapporte également à ce propos le Hadith suivant du prophète Muhammad (PBSL) : « Celui qui, sans aucun droit, s’empare d‘une parcelle de terre sera englouti avec elle jusqu’aux sept terres (le jour de la résurrection). » (Cité par Sayed Kotob)

    A partir de toutes ces considérations, la position de l’islam et sa conformité avec ce que l’on nomme de nos jours « droit de l’homme » est assez claire et net. Si ces droits furent acquis dans les démocraties occidentales il y a seulement peu de temps de cela, en Islam ils furent édifiés et mis en pratique très tôt au début de cette religion et jusqu’à l’apogée de sa civilisation vers le 14éme siècle. A partir de là s’amorça un déclin progressif de l’empire musulman, tout d’abord pour des raisons politiques comme la dégénérescence des élites gouvernantes qui se préoccupèrent d’avantage de leurs intérêts personnels que de celui du peuple (4). Ces derniers n’encouragèrent guère le savoir et contribuèrent largement à la généralisation de l’ignorance auprès du peuple. De là, la quasi absence pour certaines dynasties d’une réelle politique d’éducation et de soutien financier auprès des hommes de sciences. Ainsi, contrairement à une idée fort répandue en Occident, l’islam n’est nullement responsable de la décadence de sa civilisation, mais c’est au contraire l’abandon des principes même de sa religion qui en est la principale cause.

    (1) Dans la mesure où le savoir a toujours été considéré en islam comme un moyen (et non une fin) d’élévation à la vérité.
    (2) Se référer également à notre dossier « les grands savants de l’islam » >>
    (3) Se référer à notre article sur la Zakat >>
    (4) La crise politique qui aboutie à l’effondrement de l’Espagne musulmane et à la Reconquista ou les politiques désastreuses de l’empire ottoman envers ces sujets sont un exemple parmi d’autres pour illustrer ce dont il s’agit ici.

                                                                          Cet article a été déjà consulté 33897 fois
     

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