L’empire Ottoman reste à ce jour l’empire musulman ayant eu la plus grande longévité (un peu plus de 600 années), tout en ayant recouvert un territoire parmi les plus vastes que purent conquérir les souverains musulmans antérieurs. Jusqu’à sa dissolution en 1922, et la proclamation de la république moderne de Turquie, l’empire Ottoman aura l’occasion d’imposer sa main mise sur une grande partie de l’Europe, avec un territoire s’étendant sur trois des cinq continents connus.
La construction du premier embryon d’empire Ottoman est à mettre au crédit d’Osman Ier (1258-1326. Othmane en Arabe, soit Ottoman en Français, d’où le nom que gardera l’empire par la suite), qui profitera de l’affaiblissement de l’empire byzantin vers la fin du XIIième siècle pour conquérir la ville de Mocadène, renommée par la suite Bilecik. Cette conquête vint renforcer le territoire ottoman, alors constitué d’une grande partie de l’Anatolie, qui avait par ailleurs déjà été repris au byzantin au Xième siècle.
D’autres villes furent également conquises par la suite, permettant à Osman Ier, jusqu’à sa mort en 1326, d’établir un royaume beaucoup plus important et comportant de nombreuses villes importantes de Byzance comme la cité d’Ephèse ou surtout la place forte de Burza. Seule Constantinople restait pour l’instant hors d’atteinte de l’armée Ottomane.
Les successeurs d’Osman Ier continuèrent à agrandir le jeune empire vers l’Ouest, en conquiérant successivement une partie des Balkans en 1347, et le territoire correspondant à la Serbie actuelle suite à la « bataille de Kosovo Polje » le 28 Juin 1389. La chute de Smederovo en 1459 annoncera la fin définitive des royaumes de Serbie et leurs annexions totales à l’empire Ottoman. Le sultan Mehmet II (1430-1481) finira par prendre Constantinople en 1453, ce qui provoquera également la chute de l’empire byzantin et la prise de pouvoir de l’empire Ottoman sur la quasi-totalité de la méditerranée orientale.
Le seul écueil à cette série de victoire de l’armée Ottomane est à mettre au compte de Tamerlan (1336-1405), qui avec son armée de féroces guerriers mongoles, réussit à envahir l’Anatolie en 1402, suite à la bataille d’Ankara. A la suite de cette défaite Ottomane, le sultan Bayezid Ier fut constitué prisonnier, et une partie des territoires des Balkans (entre autre la ville de Thessalonique, la Macédoine et le Kosovo) furent perdus temporairement peu après, mais seront repris par Murad II, petit fils de Bayezid Ier, entre 1430 et 1450.
Cette domination de l’empire Ottoman sur l’Europe de l’Est se traduisit par le versement des habitants des provinces roumaines de Valachie, Moldavie et Transylvanie d’un tribut destiné au sultan. Ces provinces ne sont pourtant alors aucunement reconnues comme faisant partie intégrante de l’empire Ottoman, mais plus comme des territoires annexes. Du fait que ces provinces abritaient des populations en grande majorité chrétiennes, nombreux parmi les plus pauvres se convertirent à l’Islam afin d’échapper au paiement de ce tribut.
Après la conquête de l’Egypte par Selim Ier en 1517, suite à la défaite des mamelouks à la bataille de Marj Dabiq en 1516, le califat Abbasside est officiellement terminé, le dernier souverain Al-Mutawakkil III ayant été capturé et ramené à Constantinople où il mourra en prison en l’an 1543.
Ainsi, si l’empire Ottoman n’a d’aucune façon commencé en l’an 1517, l’intronisation de Selim Ier comme calife, assoit définitivement le statut pour les Ottomans de souverains sur l’ensemble des territoires musulmans connus. L’empire Ottoman devient ainsi en quelque sorte « officiel » et gagne sa légitimité. Il est intéressant de mentionner que cette intronisation d’un calife d’origine « non-Arabe », restera un fait particulièrement marquant, et même choquant pour une partie des populations Arabes, dans le contexte de l’époque, qui étaient persuadées alors que les non-arabes ne pouvaient prétendre au califat. De ce fait, beaucoup de seigneurs Arabes refusèrent de reconnaître l’adoption pour les sultans turcs du mot « Calife ».
Selim Ier continua par la suite à agrandir le territoire Ottoman, notamment vers l’Est en mettant en déroute l’armée du Shah Ismaïl de la dynastie Perse des Séfévides, à la bataille de Chaldiran. L’empire Ottoman disposait dorénavant d’une présence en Mer rouge, en plus de sa domination de la Méditerranée et devenait ainsi une puissance navale d’une force inspirant à juste titre la crainte auprès des royaumes voisins.
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