La Suède est le premier pays membre de l'Union européenne à reconnaître, ce jeudi, l'Etat de Palestine. Une décision saluée par l'Autorité palestinienne, mais jugée «prématurée» par les Etats-Unis. Cette décision «confirme le droit des Palestiniens à l'auto-détermination», souligne la ministre des Affaires étrangères suédoise Margot Wallström dans une tribune publiée dans le quotidien «Dagens Nyheter».
«Le gouvernement considère que les critères de droit international pour une reconnaissance de l'État de Palestine sont remplis» : un territoire, «bien que sans frontières fixes», une population et un gouvernement, ajoute-t-elle, soulignant espérer que «cela montre la voie à d'autres». «J'ai peur que (cette décision) vienne plutôt trop tard que trop tôt», précise-t-elle.
«Le président Abbas salue la décision de la Suède» qu'il juge «courageuse et historique», a dit son porte-parole Nabil Abou Roudeina. Le président palestinien a mis cette reconnaissance en relation avec les tensions auxquelles Jérusalem est en proie actuellement. «Cette décision est une réponse aux mesures prises par Israël à Jérusalem», affirme-t-il.
«Mahmoud Abbas demande à tous les Etats dans le monde qui hésitent encore à reconnaître notre droit à un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 et ayant Jérusalem-Est comme capitale à suivre l'exemple de la Suède», selon son porte-parole.
Le Moyen-Orient «plus compliqué que les meubles Ikea»
Israël a, de son côté, jugé cette reconnaissance «malheureuse» et rappelé jeudi son ambassadeur de Suède, Isaac Bachman, en signe de protestation. Le ministère des affaires étrangères israélien a annoncé qu'Isaac Bachman resterait en Israël jusqu'à nouvel ordre et indiqué que le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman envisageait même de le rappeler définitivement de Stockholm, quitte à dégrader les relations diplomatiques entre Israël et la Suède.
Le gouvernement israélien avait critiqué plus tôt une décision qui risquait de «renforcer les éléments extrémistes et la politique de refus des Palestiniens». L'initiative suédoise provoque «de gros dommages et n'a aucune utilité», avait estimé Avigdor Lieberman. «Le gouvernement suédois doit comprendre que les relations au Moyen-Orient sont plus compliquées que le montage des meubles Ikea, et qu'il faut agir en ce domaine avec responsabilité et sensibilité», avait-il ajouté.
L'annonce de cette reconnaissance début octobre avait été accueillie avec scepticisme par Israël et les Etats-Unis, ces derniers la jugeant «prématurée».
Bientôt la France ?
Dans le courant du mois d'octobre, le projet de reconnaissance de l'Etat palestinien a été débattu par la Grande-Bretagne où les députés ont adopté une motion appelant, à 274 voix contre 12, leur gouvernement à prendre cette décision. Pour sa part, la France l'envisage «le moment venu». Lundi dernier, les sénateurs écologistes ont déposé une résolution pour que la France reconnaisse «sans délai» un Etat palestinien.
Quelque 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l'Autorité palestinienne, dont sept membres de l'Union européenne- qui l'avaient reconnue avant leur rentrée dans l'UE : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.
Selon un décompte de l'AFP, au moins 113 pays ont reconnu l'État de Palestine.
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