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    Autres Mystiques

    Le nombre de gnostiques ou de Saints « Awli’a Allah » s'étant engagés dans la branche hautement spirituelle de l'Islam est relativement élevé. Pourtant sous l’influence de certains orientalistes ou islamologues, l’occident ne semble retenir que certaines figures célèbres du soufisme telle qu’Al Rumi ou Al Hallaj. Aussi, il est nécessaire de rappeler l'existence d’autres mystiques dont on parle peu ou pas assez. Des hommes et des femmes qui ont vécu en terre d’Islam, et dont les mausolées érigées en leur mémoire témoignent encore de l’héritage et de l’influence spirituelle qu’ils ont exercé sur leurs contemporains et de leur immense savoir légué à la postérité.

    Abd Al Qadir Al Jilani (Iran 1083-1166)

    Considéré comme l’un des plus grands maîtres soufi de l’Histoire, il est descendant d’Ali (1) par son père. A 17 ans, il émet le désir de se rendre à Bagdad, afin d’approfondir ses connaissances religieuses et augmenter sa foi.

    Une fois sur place, le jeune Al Jilani est impressionné par la grande quantité de savants renommés qui enseignent alors au sein de la capitale, tel Tabari ou Al Ghazali (2).

    Devant la masse de savoir accumulée par tout ces spécialistes de l’Islam, Al Jilani arrivera pourtant à se faire un auditoire, grâce à son éloquence, son ouverture d’esprit, et sa connaissance profonde du soufisme et du Hanbalisme (3).

    Au fur et à mesure que son auditoire grandi, les professeurs des différentes universités, d’abord sceptiques devant le fait qu’un homme aussi jeune puisse avoir une telle somme de connaissances, finissent par accorder à Al Jilani l’attention qu’il méritait. Ce dernier parvint à obtenir de ses auditeurs le financement nécessaire à l’établissement d’une école juridique, qui jouit alors d’une grande renommée, de nombreuses personnalités, califes compris, assistants alors à ses sermons.

    Pendant quarante années, Al Jilani enseigna à un peu plus de 120 000 élèves, soit une moyenne de 3000 élèves par an. Ses cours concernaient le Soufisme et les pratiques en accord ou non avec le Coran et la Sunna. Il enseignait également la prise de conscience des réalités socio-économiques et de la juridiction de l’époque dans la pratique soufie, afin de la rapprocher de la société et de lui retirer son aspect jusque-là marginal et hors du temps.

    Al Jilani fut aussi un des premiers à défendre Mansur Al Hallaj (4) lorsque ce dernier fût condamné pour avoir prononcer l’expression théopatique « Je suis la vérité » (Ana Al Haq). Il tenta d’expliquer aux gens comment ce dernier avait atteint un stade spirituel aussi élevé pour prononcer cette expression.

    A sa mort, son école fut transformée en Zawiya (temple religieux), à laquelle fut associée une mosquée ainsi que son mausolée, témoignage de sa haute spiritualité et de sa grande sainteté.

    Parmi ses paroles pleines de sagesse, on peut citer :

    « Ne fuis pas le seuil de Dieu à cause d'une épreuve qu'Il t'a imposée. Car Il connait mieux que toi-même ton propre intérêt. Il ne t'éprouve que pour un intérêt et pour une sagesse qui t'échappent. Lorsqu'Il t'éprouve, reste ferme : rappelle-toi tes péchés, multiplie la demande de pardon et demande-Lui la constance et la fermeté pour supporter l'épreuve. Mets-toi entre Ses mains, accroche-toi au pan de Sa miséricorde et demande-Lui de t'en délivrer et de te montrer l'intérêt qui se cache derrière cette épreuve. »

    « Soyez compatissants avec les pauvres en leur donnant une part de vos biens. Ne renvoyez pas un mendiant si vous pouvez lui donner quelque chose, et peu importe que ce soit important ou insignifiant. Prenez exemple sur Dieu et Son amour pour les dons et remerciez-Le de vous avoir prédisposés au don et permis de donner. Malheur à toi si le mendiant était un cadeau de Dieu et que tu avais la possibilité de lui donner ! Car comment pourras-tu rendre le cadeau que tu as reçu à Celui qui le donne ? »

    Abu Madyan Shu'ayb (1126, Cantillama Espagne – 1198, Tlemcen Algérie)

    Né dans une famille modeste, il montre très tôt des prédispositions à la connaissance et au savoir ; qui se traduisent par de brillantes études à l’école coranique. Il continuera ensuite à étudier les sciences islamiques en subissant l’influence de nombreux éminents professeurs dont Al Ghazali (à travers Ibn Hrizim, et Abu Bakr Ibn Al Arabi). Après avoir effectué son pèlerinage, il s’installera à Bougie (actuelle Béjaïa en Algérie) et contribuera à faire partager son savoir et sa piété. Cette dernière qualité était tellement forte chez lui qu’un mausolée fut bâtit à sa mort. De nos jours Abu Madyan Shu'ayb est toujours considéré comme le Saint patron de Tlemcen.

    Sa stature spirituelle fait de lui l’une des plus grandes références du soufisme en Algérie. Ainsi le nom de l’ancien Président algérien, « Boumediene » n’est ni plus ni moins qu’une version raccourcie du nom « Abu Madyan » .

    Quelques phrases attestant la haute spiritualité de ce grand mystique :

    « Si Allah veut gratifier son serviteur il lui fait connaître la douceur de Sa présence par le dhikr et Il l'aide à exprimer sa gratitude envers Lui.... Celui qui trouve sa satisfaction dans la compagnie des gens répugne à la compagnie de Dieu. »

    « Dis Allah... Tout, sauf Dieu, si tu l'as bien compris, est néant dans le détail et dans l'ensemble. Sache le bien : sans Lui, toute la création, toi compris, se dissipe, s'efface. »

     

    (1) Ali Ibn Abu Talib n’est plus ni moins que le cousin et gendre du prophète (PBSL), dont il épousa la fille « Fatima ». Se référer à notre article sur Ali >>
    (2) Se référer à notre article sur Al Ghazali >>
    (3) Une des quatre grandes écoles juridiques de droit musulman avec le Malékisme, le Hanafisme et le Chaféisme.
    (4) Se référer à notre article sur le martyr d’Al Hallaj >>

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 10088433
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