Ali, qui était parmi les musulmans les plus courageux qui entourèrent le prophète de Dieu (PBSL), participa à la quasi-totalité des batailles menés par ce dernier, à l’exception de la bataille de Tabuk en Syrie, en l’an 9 de l’Hégire.
Pendant cette dernière, le prophète de Dieu (PBSL) avait alors demandé à Ali de rester à Médine pour gérer ses affaires personnels en son absence. De nombreux hypocrites prirent se prétexte pour fustiger le cousin du prophète (PBSL) et invoquer un soi-disant manque de confiance de Muhammad (PBSL) vis-à-vis de son cousin, qu’il ne souhaite pas avoir à ses côtés à Tabuk.
Entendant cela, le prophète de Dieu (PBSL) rassura Ali par ces paroles : « Oh Ali, ne veux-tu pas avoir avec moi la même relation qui unissait Moïse à Aaron. », ce qui eut pour effet de faire taire les ragots sur la personne d’Ali.
Dans les batailles de Badr et d’Uhud notamment, Ali se distingua par un courage et une ardeur au combat qui faisaient littéralement frémir de peur ses adversaires. D’une adresse sans pareil, il maniait le sabre avec dextérité, ne reculant jamais devant ses adversaires. C’est d’ailleurs au cours de la bataille d’Uhud que Muhammad, après avoir confié son sabre personnel, Dhû’l-fikar (2), à Ali et voyant ce dernier tailler en pièce littéralement tout ses opposants, s’exclama :Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme ‘Alî (rapporté par Tabari).
Un autre témoignage, s’il en était encore nécessaire, de la bravoure d’Ali face à l’ennemi, eut lieu lors de la bataille de la tranchée, en l’an 5 de l’Hégire. En effet, Abdwoud, un guerrier connu dans toute l’Arabie pour sa force et son maniement de l’épée, franchit le fossé creusé tout autour de Médine par les musulmans. Ali entrepris alors de défier son ennemi, en se jetant sur lui. Il le fit tomber de cheval et le tua d’un seul coup, lui tranchant la nuque d’un coup d’épée.
La tradition rapporte que lors de la prise des places fortes juives à Khaybar (3), Ali joua le rôle le plus important dans la prise de la principale forteresse, dénommée Na’im. L’armée du prophète de Dieu (PBSL) ne sortait jamais sans l’étendard symbolisant l’attestation de ceux qui la conduisent, à la religion de Dieu. Pour mener à bien l’attaque contre le fortin, Muhammad (PBSL) confia d’abord l’étendard à Abu Bakr, qui lança aussitôt une attaque. Celle-ci se solda par un échec, et Abu Bakr du battre en retraite. Ensuite, l’étendard fut remis à Umar, qui échoua à son tour à faire tomber les murs de la forteresse.
Puis, un groupe compact de guerriers juifs sortirent de la forteresse, pour attaquer les musulmans. Un combat féroce s’engagea, mais les musulmans allaient avoir le dessous. Aussi, les musulmans se replièrent, et les juifs retournèrent se réfugier dans leur fort.
On rapporte que Muhammad (PBSL) s’adressa alors à ses troupes en ses termes :
« Demain, je donnerai l’étendard à un homme aimé de Dieu et de Son Prophète. C’est par son entreprise que Dieu ouvrira les fortins ».
Le lendemain, le prophète offrit l’étendard à Ali, ce dernier hésita car il se plaignait d’un mal des yeux, lui empêchant, comme il le disait alors, de « distinguer une vallée d’une montagne ». Le prophète (PBSL) le guérit par un miracle en crachant (4) dans ses yeux et lui tendit l’étendard.
Ali conduit alors un groupe de musulmans à l’assaut du fort. L’un des chefs juifs, Al-Hârith, sortit à la tête d’un groupe armée. Ali fondit alors sur Al-Hârith et le tua en combat singulier. Les juifs se replièrent dans leur fortin et se barricadèrent à l’intérieur de ce dernier. Puis le frère d’Al-Hârith, Marhab, sortit à son tour afin de défier un musulman en combat singulier. Un musulman du nom de Muhammad Ibn Maslama se proposa alors, souhaitant venger la mort de son frère tué par son adversaire le jour précédent. Après une bataille farouche et acharnée entre les deux adversaires, Muhammad pris le dessus et trancha les jambes du guerrier, le laissant agoniser, jusqu’à ce qu’Ali lui tranche la tête.
On raconte que d’autres chefs juifs sortirent les uns après les autres pour défier les musulmans, mais à chaque fois, un guerrier musulman finissait par gagner le combat singulier. Ce fut d’ailleurs Ali qui remporta les victoires les plus éclatantes, allant jusqu’à tuer un colosse Juif du nom de ‘Âmir, protégé intégralement par son armure de fer. Lorsque ce dernier mordit la poussière, les musulmans purent enfin entrer dans la forteresse, cette prise étant ainsi en quasi-totalité due au courage dont fit preuve Ali et son armée, malgré la difficulté de l’entreprise.
Ali depuis sa plus tendre enfance, éprouvé une forte attirance pour Fatima, la fille du prophète (PBSL). Lorsqu’il apprit que cette dernière venait de refuser deux prétendants, il décida de prendre son courage à deux mains et de porter lui-même sa requête auprès de Muhammad (PBSL). Ali étant très timide pour ce genre de démarche, sa langue se bloqua au moment de s’adresser au prophète (PBSL), qui dut lui-même faire avouer son cousin sur les raisons de sa venue.
Muhammad (PBSL) accepta de bon cœur de donner sa fille à celui pour qui il avait une grande estime, et qu’il considéré comme un musulman des plus exemplaires. Fatima de même n’opposa aucune objection, et les deux mariés purent s’installer dans la maison d’Ali à Médine, non sans avoir emporté avec eux les quelques présents offert par le prophète de Dieu (PBSL), à savoir un lit de bois, un coussin rempli de fibres de palme, une couverture et une peau de mouton, quelques ustensiles de cuisines et une meule pour le grain.
On rapporte qu’un jour Ali voulut prendre comme deuxième épouse, la fille d’Abu Jahl (5), car elle lui plaisait. Mais lorsque cette nouvelle arriva aux oreilles de Fatima, cette dernière en fut profondément affectée et alla de ce fait se plaindre auprès de son père. Le prophète (PBSL) se rendit immédiatement à la mosquée et manifesta son objection en s’adressant aux fidèles en ses termes :
« Oh braves gens, Fatima est une denrée très chère à mes yeux. Il m’est parvenu que la famille fils de Hicham, famille d’Abi Djahl veulent marier leur fille à Ali fils de Abu Talib. Je ne leur permettrez pas cela, mais si c’est ce que désire Ali, qu’il répudie ma fille et qu’il épouse la leur. Je ne puis rendre licite ce qui est illicite et réciproquement ». (rapporté par Al Boukhari et Muslim)
Ali, apprenant la peine qu’il avait causé à sa femme et à son oncle, couru chez lui demander pardon à son épouse, et lui promit de ne plus jamais se marier avec aucune autre femme tant qu’elle serait avec lui.
(2) Les arabes avait pour habitude de donner des noms à leurs sabres, certains de ces derniers, utilisés par le prophète, seraient conservés de nos jours dans des musées.
(3) Située à 150 km de Médine, Khaybar fit alliance avec la Mecque Quraychite et s’opposa ainsi au prophète (PBSL) qui finit par l’envahir et expulser ses habitants après la fameuse bataille de la tranché.
(4) Maints témoignages de la tradition accordent une vertu miraculeuse à la salive du prophète (PBSL) et plusieurs de ces compagnons guérirent par cette dernière.
(5) Pour Muhammad (PBSL), il était hors de question que sa propre fille partage son toit avec la fille d’un des plus grands ennemis de l’Islam.
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