A la différence du Christianisme où la notion d’enfer est souvent assujettie à de multiples débats et réflexions théologiques (3), qui conduisent à des nombreuses spéculations sur l’existence d’un purgatoire ou d’un Enfer, dans l’Islam la notion d’Enfer est très bien définie, que ce soit par le Coran ou la Sunna, et il n’existe aucun doute sur sa réalité eschatologique.
Ainsi la tradition Islamique enseigne que l’Enfer est un lieu abominable ou sont envoyés les mécréants qui sont morts sans attester l’existence et l’unicité de Dieu, ou sachant la vérité, ont ignoré tout simplement les préceptes divins durant leur vie première. La négation du divin constitue à elle seule un péché impardonnable en Islam. Le prophète Muhammad (PBSL) a passé plus de 10 ans à la Mecque à édifier le concept d’unicité de Dieu dans le cœur des gens, ce dernier ne demandant qu’une seule chose aux idolâtres, pour que ces derniers évitent l’Enfer : « Dites qu’il n y a qu’un seul Dieu et vous aurez le Paradis ».
L’Islam en tant que religion de l’évidence, part du principe que, par la nature mystique de l’homme « Fitra » nul n’est censé ignorer l’existence de Dieu. Cette vérité originelle est confirmée par un verset coranique, dans lequel Dieu fait témoigner les hommes de son unicité avant même leur existence terrestre :
De façon générale, il n’est pas admissible en religion qu’une simple créature puisse se croire suffisante à elle-même et refuse d’adorer Dieu l’unique, qu’elle préfère prendre pour divinités ses passions, un homme, une femme ou des statues qu'elle aura elle-même taillées et qui sont adorées, adulées et admirées d'une façon ou d'une autre sachant que "l'adoration" ici n'exprime pas nécessairement un culte religieux.
Les humains subissent ainsi en Enfer toute sorte de supplices physiques, mais la douleur ressentie ne l’est pas uniquement au niveau du corps, car l’âme également souffre en complément de ce dernier.
S’il y a bien une chose complexe à assimiler pour le cerveau d’un être humain, c’est bien le concept même de l’éternité. Pour tout être, on considère le temps caduc une fois la mort consommée. Aussi, de même que le Paradis est acquis pour l’éternité au croyant, l’Enfer lui est éternel pour les incrédules qui n’ont pas reconnu l’unicité de Dieu. Si la notion du séjour éternel au Paradis pour les âmes fidèles fait l'unanimité, il existe un véritable débat en Islam sur le concept d'éternité du séjour en Enfer pour les scélérats quelle que soit la gravité de leur actes et agissements sur Terre. Ainsi, certains mystiques et savants de l'islam estiment que la miséricorde divine l'emporte in-fine sur sa vengeance, anéantissant ainsi dans l'absolue toute notion de souffrance éternelle.
Le prophète (PBSL) dans un hadith rapporté par Mouslim décrit le tourment le moins douloureux pour les injustes en Enfer dans ces termes : « Le jour de la résurrection l'homme qui aura les tourments le plus léger sera quelqu'un à qui on mettra deux braises dans les creux de la plante des pieds qui font bouillir sa cervelle si bien qu'il croit que nul n'a des tourments plus grands que les siens et c'est pourtant celui d'entre eux qui a le plus léger supplice »..
Si les mécréants sont condamnés à l’enfer éternel, les musulmans n’ont pas acquis pour autant leur place au Paradis. Ceux qui auront mené une vie parsemée de mauvaises actions, la tradition affirme qu’ils iront en Enfer où ils recevront les mêmes supplices que les autres gens de la Géhenne. Cependant leur passage en Enfer est limité dans le temps et constitue une sorte de purification à l’image des purgatoires dans le christianisme, car ces derniers croyaient tout de même en un Dieu unique et que Muhammad (PBSL) était son prophète. Les interprètes de la tradition soutiennent l'idée que la durée de passage en Enfer des musulmans "mal agissant" est proportionnelle à la gravité de leurs fautes, et que leur sortie de la Géhenne ne dépend que de la miséricorde Divine.
Selon Abou Hourayra : le Messager de Dieu (PBSL) fut interrogé sur ce qui faisait entrer le plus les gens au Paradis. Il dit : « La crainte de Dieu et la bonne moralité » . On l'interrogea de même sur ce qui faisait entrer le plus les gens en Enfer et il dit: « La bouche et le sexe ».
Enfin, il est important pour tout musulman de se préserver au maximum du châtiment, en accomplissant les bonnes œuvres que Dieu agrée, et en s’écartant de celles qu’Il réprobe. Ceci demande bien sûr de la part du croyant un réel investissement personnel, car comme l’a dit le prophète de Dieu dans un hadith rapporté par Abu Houreïra : « L'Enfer a été recouvert par les désirs et le Paradis l'a été par ce qui est pénible ».
(3) Le christianisme contemporain, bien que reconnaissant l'existence de l'enfer, n'en fait que peu référence dans sa doctrine, préférant lui accorder une importance relativement moindre.
Qui sommes-nous ?
|
Contact
|
Plan du Site
|
Mentions Légales
Ce site est optimisé pour Mozilla Firefox, Internet Explorer 7, Windows XP - VISTA, et il utilise la police Papyrus, aussi il vous est conseillé de la télécharger ici et de l'installer sur votre PC