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    L’unicité dans l’Art

    Les formes géométriques

    Les formes géométriques forment l’un des trois types de décoration non-figurative de l’art islamique, qui inclut la calligraphie et les motifs végétaux. Qu’elles soient isolées ou combinées avec des ornementations abstraites ou des représentations figuratives, les motifs géométriques sont généralement associées à l’art islamique, ceci étant due largement à leur qualités aconiques. Ces formes abstraites ne recouvrent pas seulement les surfaces des monuments de l’architecture islamique mais sont également utilisées comme un élément décoratif majeur sur un large panel d’objets de toutes sortes.

    Alors que les ornementations géométriques atteignirent leur stade ultime de développement à travers le monde islamique, les sources de toutes ces formes et des ses formes complexes existées déjà dans l’antiquité chez les Grecs, les Romains et les Sassanides en Iran. Les artistes musulmans s’approprièrent les points clés des ces traditions, les complexifièrent et élaborèrent à partir de ces derniers une nouvelle forme de décoration pour souligner l’importance de l’ordre et de l’unicité. Les contributions significatives d’intellectuelles tel que des mathématiciens, astronomes, et scientifiques furent essentiels pour la création de ce nouveau style unique.

    Constitué de, ou généré à partir de formes simples tel quel le cercle ou le carré, les formes géométriques furent combinées, dupliquées, entrelacées, et arrangées dans des combinaisons diverses, afin de donner l’une des formes les plus distinguée de l’art islamique. Cependant, ces formes complexes, semblent ne pas adhérer de façon stricte aux règles de la géométrie. Pour être plus clair, l’ornementation géométrique dans l’art islamique suggèrent un nombre remarquable de liberté, dans sa répétition et sa complexité, offre des possibilités de développement infinies et peut également s’accommoder de l’incorporation d’autres types d’ornementations.

    En terme d’abstractions, les motifs répétés, la symétrie, les formes géométriques ont beaucoup en commun avec le style « arabesque » vu dans les motifs végétaux. Les ornementations calligraphiques sont également apparues en conjonction avec les formes géométriques.

    Les quatre formes de bases, ou « unités de répétition », à partir desquels les formes les plus complexes sont produites sont : les cercles et les cercles entrelacés ; les carrés et les polygones à quatre côtés ; le motif étoilé, dérivé ultime des carrés et triangles inscrits dans un cercle ; et les polygones à plusieurs côtés. Il est clair cependant, que les motifs complexes trouvés sur de nombreux objets inclus plusieurs formes et arrangements diverses, leur permettant de s’inscrire dans plus d’une catégorie.

    La représentation figurative en Islam

    Avec l’extension de l’islam à l’extérieur de la péninsule arabique au septième siècle, les traditions artistiques figuratives des nouveaux pays conquis influencèrent profondément le développement de l’art islamique. L’ornementation dans l’art islamique inclure les représentations figuratives dans son vocabulaire décoratif, dessinés à partir de sources variées.

    Bien qu’en Islam, les représentations d’humains et d’animaux soient interdites pour les monuments religieux (sculpture…) et dans l’architecture, dans la sphère séculaire, ce genre de représentations ont fleuri dans pratiquement toutes les cultures islamiques.

    La résistance de l’Islam à toute forme de représentation de formes vivantes dérive du Coran et d’un enseignement prophétique qui stipule que la création de formes vivantes appartient uniquement à Dieu, et c’est pour cette raison que le rôle des images et ceux qui les créent ont été controversées. Le prophète de Dieu (PBSL) lui-même s’est prononcé au sujet des représentations figuratives, à travers un hadith annonçant qu’au jour du Jugement Dernier, les peintres et créateurs d’images seront mis au défi par Dieu de donner vie à leur création. Le Coran lui condamne toute forme d’idolâtrie et utilise le terme de « musawwir » (créateur de formes ou artiste) comme attribut de Dieu.

    Du fait donc de ce statut établi par la religion, les figures en peinture sont souvent stylisées et, dans certains cas, la destruction d’œuvres figuratives eut lieu. Ainsi, si l’iconoclasme était une pratique mais en place pendant la période Byzantine et l’aconicisme une spécificité du monde judaïque, l’objection islamique vis-à-vis des représentations figuratives se place elle dans un contexte encore plus large. Ainsi, en tant qu’ornement, les figures utilisées sont largement dépourvues de toute signification et de ce fait ne posent pas de gros problèmes.

    Comme pour les autres formes appartenant à l’ornementation islamique, les artistes adaptèrent librement et stylisèrent les formes humaines et animales basiques, donnant naissance à une grande variété de formes à base figuratives. Les motifs figuratifs peuvent se trouver dans la décoration des surfaces des objets et des architectures, et font partis des motifs tissés sur les tissus, et plus rarement dans les formes sculptées. Dans certains cas, les images décoratives imitent la peinture narrative narrant la tradition, où les illustrations des textes proposent des sources pour divers thèmes ornementales et autres motifs.

    En ce qui concerne l’illustration de manuscrits, les miniatures peintes font partie intégrante des travaux comme aide visuel au texte, ce qui fait qu’aucune restriction ne furent imposées. Une autre catégorie est celle des figures fantastiques, comme les harpies (oiseaux à tête de femmes) ou les griffons (félins ailés), dessinés à partir de source mythologique datant de l’ère-préislamique ; d’autres furent créées à travers la manipulation par les artistes de formes figuratives.

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 9857694
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