Le Hajj, de part son statut de cinquième pilier de l’islam, et de sa place primordiale à travers la révélation coranique (que ce soit à travers le texte du Coran lui-même, ou l’histoire de la naissance de l’Islam), révèle pour le croyant qui accomplit les rituels sacrés du pèlerinage, de nombreux enseignements moraux et spirituels.
Lorsque le musulman pratique le Hajj, il valide par son action le culte et la croyance de ses ancêtres et prédécesseurs dans la foi, les prophètes Abraham, Ismaël et Muhammad (PBSE), ainsi que la première génération de musulmans. Lors du pèlerinage, sont commémorés à la fois leur sacrifice, leur sincérité, leur dévouement et leur patience, qui forment une grande part de leur héritage spirituel.
Lorsque le pèlerin entre dans l’état d’Ihraam, il ne porte que deux simples étoffes de tissus, signe de la non-validité des critères matériels dans la mesure des qualités humaines et symbole du renoncement aux richesses de ce monde, en vu de se purifier et d’élever son âme à un état spirituel lui permettant de se rapprocher davantage de Dieu. Le musulman apprend également à travers ce rituel l’humilité, qui le rend égal à ses frères en religion, et à ceux qui sont démunis. Par les restrictions demandées pour entrer en état d’Ihraam, le croyant fait preuve de discipline, montre sa crainte de Dieu (Taqwah) et le contrôle de soi.
Lors du rite de Tawaaf, alors qu’il effectue les circombulations autour de la Kaaba, le pèlerin commémore la venue de la première génération des musulmans avec le prophète Muhammad (PBSL) pour y effectuer le Hajj. Il y a également à travers ce rite une référence aux circombulations effectuées par les anges autour de « al-bayt al-Ma’amou » (La Maison Peuplée), située dans le septième ciel, comme reporté dans de nombreux hadiths authentiques du prophète de Dieu (PBSL). Sans oublier toute la symbolique que pourrait représenter un tel geste en terme de soumission et de glorification du Suprême Créateur, que ce soit dans le domaine micro ou macrocosmique (rotation des électrons autour du noyau au sein d’une cellule, celle des planètes autour de leur astre de référence…), à la différence que le geste accompli par l’homme est entièrement volontaire et de plein grès alors que dans les autres cas de création il s’agit d’une soumission involontaire : « Les sept cieux et la terre et ceux qui s’y trouvent, célèbrent Sa gloire. Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. » Coran (17 : 43-44)
Quand le croyant embrasse la pierre noire, qui fut rapportée du Paradis, il se souvient de l’au-delà et prit Dieu pour que le Paradis soit sa demeure dernière. Bien que la pierre ne puisse en elle-même n’apporter rien au croyant, le pèlerin en l’embrassant, répète le rite effectué par le prophète Muhammad (PBSL) avant lui, témoignant par là-même son attachement à suivre les traces de l’envoyé de Dieu (PBSL) dans chacun de ses gestes, et la confiance qu’il place dans le dernier prophète de Dieu.
A la station de As-Safaa et Al-Marwah, les pèlerins commémorent Aggar, la mère d’Ismaël et femme d’Abraham (PBSE). Elle fit les sept allers et retours entre les deux collines (Sa’y) dans l’espoir de trouver de l’eau pour son fils, qui finit par jaillir de la source de Zemzem (1). Aggar était certaine que Dieu ne l’abandonnerait pas, comme elle l’assura auparavant à Abraham (PBSL) lorsque celui-ci se résigna à l’abandonner, aussi Dieu la récompensa pour sa patience et sa piété en répondant à son invocation. En effectuant ce rituel, le musulman apprend la piété, la patience et la confiance en Dieu.
A la station d’Arafat, les pèlerins célèbrent de façon symbolique la victoire des musulmans sur les païens de la Mecque, celle de la Vérité sur l’erreur. Les croyants se rappellent également que la vérité prévaut toujours, qu’importe le temps qu’il faut pour faire disparaître le faux.
En se réunissant tous ensemble sur le versant du mont, les pèlerins proclament leur unité dans la foi, et ceci est renforcé par le fait que ce rituel du Hajj doit être effectué par tous au même endroit, et au même moment. On peut y voir également un rapprochement symbolique avec le regroupement des croyants devant Dieu, le jour du Jugement Dernier.
Lors du rituel de la lapidation de Satan à al-Jamaraat, les pèlerins commémorent Abraham (PBSL) et se souviennent de la façon dont il fut fort et ferme dans sa foi contre Satan – l’ennemi juré de l’humanité depuis la création d’Adam (PBSL). En lapidant les statues représentant Iblis alayhi e-la’na, les musulmans se rappellent également l’importance de rester éloigner du mal et de la route que Satan aimerait leur faire emprunter afin qu’ils s’éloignent de Dieu et du Paradis.
La chose la plus importante à retenir du Hajj est que Dieu connaît l’homme mieux qu’il ne se connaît lui-même (« Nous avons créé l’homme et Nous connaissons les plus intimes secrets de son âme, car Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. » Coran [50 :16]), et que si parfois certaines actions ne semblent pas avoir de significations claires et compréhensibles à première vue pour nous (comme les rites par exemple), il est important de les exécuter comme il se doit et de bien suivre les commandements divins car ces significations existent bel et bien même si leur sens cachés échappent à l’homme ordinaire.
La soumission à Dieu et l’acceptation de Ses ordres font donc partie intégrante du Hajj, et chaque pèlerin doit offrir de ce fait le meilleur de lui-même pour l’amour de Dieu. L’Islam ne peut en effet survivre dans le cœur des musulmans sans le sacrifice, la dévotion, l’amour sincère et le dévouement à Dieu.
Il a également été rapporté de nombreux hadiths du prophète Muhammad (PBSL), vantant les mérites du Hajj sur le musulman et les bénéfices que ce dernier en retire auprès de Dieu.
La pratique du pèlerinage permet à chaque musulman de laver ses péchés, pour autant que son Hajj est été effectué correctement et avec suffisamment de piété :
Le prophète de Dieu (PBSL) a dit à ce propos : « Quiconque accomplit le Hajj et s'abstient de toute obscénité et libertinage, sera lavé de ses péchés et sera pur comme le jour de sa naissance. » (Hadith rapporté par Al-Boukhari et Muslim)
Abou Houreira a également rapporté que le prophète de Dieu (PBSL) a également dit : « La Umrah suivant une Umrah précédente est une expiation des péchés commis dans l'intervalle qui les sépare et le Hajj agrée n'a de récompense que le Paradis. » (Rapporté par Al-Boukhari et Muslim)
Le Hajj est également un moyen pour ceux et celles qui ne peuvent accomplir le petit Djihad (Djihad guerrier dans le sentier de Dieu pour faire triompher la justice et la vérité), c’est à dire les femmes, les enfants et les vieillards, d’obtenir les mêmes récompenses que ceux qui peuvent s’en acquitter.
Aïcha (que Dieu l’agrée) a ainsi interrogé le prophète de Dieu (PBSL) à ce sujet : « Ô envoyé d'Allah, est ce que les femmes doivent faire un Djihad (lutte dans le sentier d'Allah) ? » Il répondit : « Elle doivent faire un Djihad sans combat : le Hadj et la Umrah » » (Hadith rapporté par Ahmed et Ibn Madja).
(1) Se référer à notre article sur le prophète Ismaël >>
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