Le Hajj, cinquième pilier de l’islam, représente le culminement de la vie spirituelle de tout musulman, par le retour de l’enceinte sacrée de la Kaaba à la Mecque et l’accomplissement des rites religieux d’adoration du Dieu unique. Son caractère obligatoire (sous certaines conditions que nous allons détailler), bien qu’unanimement attesté par le texte coranique et reconnu par les savants de la tradition islamique, est soumis à certaines règles qui l’encadrent de façon stricte et précise.
La pratique du Hajj est ainsi très clairement encadrée et nécessite la réunion de plusieurs facteurs, qui sont les suivants :
1 – Avoir atteint l’âge de puberté.
2 – Etre en pleine possession de ses facultés mentales.
3 – Etre libre de toute servitude (ce point est néanmoins à signaler même si l’esclavage a été aboli dans la quasi-totalité des pays du monde).
4 – Etre en bonne santé physique, permettant l’accomplissement des rites du pélerinage.
5 – Avoir suffisamment de temps libre pour effectuer le voyage vers la cité de la Mecque et effectuer le pèlerinage.
6 –Avoir la possibilité d’effectuer le voyage vers la ville de la Mecque sans danger ou risque potentiel pour sa propre vie, ou celle de sa famille.
7 –Avoir les moyens financiers nécessaire au paiement du voyage et de toutes les dépenses entourant le Hajj (logement, nourriture…) et pour que sa famille puisse vivre normalement pendant que l’on effectue le pèlerinage et après ce dernier.
Ce dernier point est primordial, car c’est celui qui de nos jours empêche généralement certains membres de la communauté musulmane de pratiquer le Hajj, car la précarité subsistante et le niveau de dévelopement économique souvent insuffisant ne permettent pas d’assumer les impératifs financiers du voyage vers la ville de la Mecque.
Bien que le Hajj ne soit pas obligatoire pour les enfants, il est possible, pour un enfant, qu’il ait atteint l’âge de puberté ou non d’accomplir les rites du pèlerinage. Dans le cas d’un enfant ayant atteint l’âge de puberté (ghayr mumayyiz), le Hajj sera alors considéré comme valide si cette décision est volontaire et si les rites d’accomplissements sont évidemment respectés. L’accomplissement du Hajj lui sera toutefois obligatoire, une fois que ce dernier aura atteint le stade de Istita'ah, c'est-à-dire qu’il remplira intégralement toutes les conditions de la pratique du Hajj mentionnées plus haut.
Lors de l’accomplissement du pèlerinage, l’enfant peut se faire accompagner dun adulte (wali) chargé de sa surveillance, mais surtout de l’aider dans l’accomplissement des différents rites du pèlerinage, et de prévenir tout acte interdit pouvant être accompli inconsciemment. Il peut également aider l’enfant en effectuant à la place de ce dernier tout les actes qui lui sont impossibles.
Pour ceux qui ne peuvent accomplir le Hajj (pour cause de vieillesse ou de trop grande pauvreté par exemple), il est toutefois possible de faire appel à un proche (généralement il s’agit du fils ou de la fille) ou tout autre personne de confiance afin qu’elle effectue le pèlerinage à sa place. Il est à signaler que le pélerinage est le seul acte spirituel en islam qu’une personne peut effectuer en substitution d’un autre.
Le prophète Muhammad (PBSL) a d’ailleurs à ce propos été interrogé par une femme au sujert de sa mère qui avait voulu effectuer le pèlerinage, mais qui était décédée sans l’avoir accomplie. Dans cet hadith rapporté par Ibn Abbas, et consigné par Al Boukhari, voici la réponse formulée par l’envoyé de Dieu (PBSL) : « Oui fais le pèlerinage communautaire en son nom. Du reste dis moi si ta mère avait laissé quelque dette, tu l’aurais payée n’est ce pas ? Acquittez vous donc envers Dieu car Dieu mérite plus que tout autre qu’on s’acquitte envers lui »
Il est important de se rappeller que l’accomplissement du Hajj est une obligation pour TOUT musulman vérifiant les conditions mentionnées plus haut. Aussi, repousser l’accomplissement de ce dernier sans excuse valable fait parti des actes condamnable en islam. Le fait d’arriver à l’état permettant l’accomplissement du Hajj (Istita'ah) oblige le croyant à normalement effectuer le pèlerinage la même année, et cette obligation est maintenue les années suivantes tant qu’il n’a pas été réalisé.
Le fait de retarder l’accomplissement du Hajj de façon inconsidérée est plus dû au poid de la coutume qui souhaite réserver le pelerinage au 3éme âge, qui disposerait soit disant d’une plus grande maturité spirituelle que les jeunes. Si le croyant décède sans avoir accomplit ce pilier de l’islam alors qu’il en avait l’occasion, il rencontrera alors son Seigneur sans aucunes excuses pour ne pas avoir accomplit le dernier pilier de l’islam.
Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 10064790Home
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