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    Questions et Réponses

    Bien que le Coran établisse à lui seul le statut de la femme à travers la société musulmane, de nombreuses questions inhérentes à des situations extrêmes et variées régies par le temps et l’espace subsistent sans réponse; le texte sacrée ne s’intéressant qu’au dogme religieux dans sa généralité, et ne pouvant couvrir tous les aspects particuliers, propre à la vie courante. Cependant, en complément du texte coranique, les nombreux hadiths prophétiques, ayant servi de base avec le Coran à l’établissement du fiqh, (Jurisprudence islamique) ainsi que les efforts faits par le biais de « l’ijtihad » permettent de fournir des réponses à la plupart des questions pouvant être soulevées, et à fixer ainsi plus clairement le statut de la femme dans les sociétés musulmanes ou en occident aujourd’hui. En voici donc quelques unes des plus récurrentes que nous avons déjà publiées par le passé sur notre site dans notre rubrique consacrée aux « Questions/Réponses ».

    Est-il permis à une femme d’égorger un animal afin de suppléer à un homme absent ?

    Il n’y a aucun mal à ce qu’une femme égorge un animal que ce soit un sacrifice ou autre. Par contre, si elle égorge un animal en suppléant à quelqu’un, elle doit avoir son accord et être mandatée par celui-ci, car il est interdit de suppléer à une personne pour une adoration sans son accord, que le suppléant soit un homme ou une femme, car le sacrifice est une adoration et toute adoration doit avoir une intention.

    Est-il permis à mon frère (de sang) de faire don de son sang à mon épouse ?

    Il n’y a aucun mal si cela s’avère être nécessaire pour secourir ton épouse : que cette contribution soit faite avec le sang de ton frère (de sang) ou d’un autre. Il n’y a aucun mal à cela avec la Grâce d’Allah.

    Comment le Coran protège-t-il les femmes contre la médisance ?

    Selon le verset 4, tout individu qui lancera contre une femme sans être en mesure de produire quatre témoins crédibles sera condamné pour Qadhf (ndlr : littéralement diffamation) ou accusation calomnieuse : il devra subir quatre-vingt coups de fouet, presque autant que l'auteur d'un adultère.

    Pourquoi le voile (et à qui s'adresse-t-il) ?

    Les occurrences coraniques mentionnant les femmes du prophète semblent liées à des événements historiques que les commentateurs, sans être unanimes, sont plus ou moins arrivés à déterminer. Les versets du voile auraient été dans un premier temps directement liés aux rapports sociaux qu'entretenaient les épouses du prophète avec leur entourage. Cependant dans un autre passage, le Coran semble explicite pour ce qui est de la tenue vestimentaire de toutes les femmes en général : “Prophète, dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants de revêtir leurs mantes : sûr moyen d'être reconnues (pour des dames) et d'échapper à toute offense”. D'après la Tradition, ces versets ont été révélés lors d'un incident survenu chez le prophète, lorsqu'il ressentit de l'embarras vis-à-vis de visiteurs peu scrupuleux, qui tardaient un peu à quitter sa demeure. D'où, selon les commentateurs, l'ordre concernant la tenue vestimentaire adressé aux femmes du prophète, afin qu'elles soient protégées des regards d'étrangers. Ordres généralisés dans le même verset à toutes les « femmes des croyants ».

    En complément à la question du voile et pour traiter la question plus en profondeur il faut se référer également à notre chronique : « Conversion, voile et Soumission » ainsi qu’à l’article « Voile d’illusions, voile de convictions ».

    Peut-on porter du vernis à ongle alors que l'on fait la prière ?

    Une femme qui porte du vernis à ongles peut faire sa prière.
    Cependant, elle ne doit pas en avoir au moment de faire ses ablutions, sinon ses prières ne seront pas valables, car le vernis empêche l’eau d’être en contact complet avec la peau de celle qui effectue ses ablutions. Donc, si une femme enlève son vernis à ongles, réalise ses ablutions, puis remet du vernis sur ses ongles, elle pourra prier avec ce dernier.

    Un homme musulman peut il se marier à une chrétienne ou juive ?

    L'islam a autorisé durant des siècles un homme musulman a épouser une femme non musulmane toujours en respectant deux conditions majeures: que la future épouse se convertisse à l'islam avant le mariage ou qu'elle appartienne à la communauté des « gens du livre » (Ahl al-kitab), dans ce cas elle a le droit de garder sa religion d'origine après le mariage.

    Ce commandement découle directement du verset suivant :

    « …(Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous... » (Coran 5:5)

    Epouser une femme juive ou chrétienne a donc été autorisé par Dieu à travers le texte coranique. Cependant la tradition prophétique enseigne que Muhammad (PBSL) lui-même a toujours incité ses futures épouses chrétiennes ou juives d'origine avant ou après le mariage à se convertir à l'islam en leur laissant à chaque fois le temps qu'il faut pour réfléchir.

    Si certaines se convertirent très vite à l'islam comme Safia la juive, d'autres gardèrent leur religion d'origine comme Maria la chrétienne copte, et ne le firent que plus tard. Il est donc clair ici qu'en matière de mariage le prophète appliqua souvent l'injonction coranique « Pas de contrainte en religion ».

    Par contre il est formellement interdit par le Coran, d'épouser une femme qui n'appartient pas à la catégorie des gens du livre (Polythéiste, athée ou même agnostique…) : « Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi … » (Coran 2 :221). Il est à noter ici que le langage coranique n'utilise pas le mot « musulmane » à la fin de ce verset mais le mot « croyante », comme pour mettre l'accent sur la primauté de la foi sur l'origine confessionnelle.

    Reste que de nos jours certains savants de l'islam condamnent les mariages « interreligieux », prétextant que dans une société monogame ou dans un pays où les musulmans sont une minorité et où la femme de par sa proximité avec les enfants, joue un rôle majeur dans l'éducation de ces derniers, et donc directement ou indirectement leur transmet sa religion. Dans ce cas, il s'agit avant tout de s'assurer la transmission de l'Islam à sa progéniture.

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 9774066
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