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    Les effets de la crise sur la santé mentale

    En France, un réseau de surveillance devrait permettre de détecter la moindre augmentation du nombre des suicides.

    La crise financière actuelle ne constitue pas seulement une menace pour l'économie mondiale. Elle inquiète aussi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière», a expliqué la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, lors d'une rencontre avec des spécialistes des troubles mentaux. «Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux», a-t-elle insisté.

    Pour l'heure, en France, l'Institut national de veille sanitaire (INVS) n'a relevé aucune anomalie. «J'ai la fiche de jeudi dernier entre les mains», assure au Figaro, Françoise Weber, sa directrice générale. En effet, après la canicule de 2003, l'INVS a mis en place un réseau de surveillance afin de pouvoir déceler des phénomènes sanitaires au moment même où ils commencent à émerger. C'est ainsi que les réseaux Sursaud (surveillance sanitaire des urgences et des décès) et Oscour (organisation coordonnée des urgences) recensent au jour le jour les décès et les événements enregistrés par les services d'urgence des hôpitaux.

    Ces données sont complétées par les actes de décès transmis par les mairies et analysées par le laboratoire Cepi DC de l'lnserm, spécialisé dans l'étude des causes médicales des décès. L'ensemble du réseau devrait être bientôt plus réactif quand il sera entièrement informatisé. En cas d'alerte, le ministère de la Santé sera prévenu.

    De l'autre côté de l'Atlantique, à Wall Street, au cœur de la finance, des cellules de soutien psychologique ont été mises en place pour aider les traders à faire face à la crise. Les drames humains se multiplient aux États-Unis où la crise du crédit immobilier a chassé des milliers de personnes hors de leur domicile.

    Cette semaine, par exemple, un cadre de 45 ans s'est suicidé après avoir tué cinq membres de sa famille à Los Angeles. Dans une lettre à la police, il a expliqué son geste par sa situation économique désespérée. Une semaine plus tôt, une femme de 90 ans a fait une tentative de suicide dans l'Ohio (Nord) après un avis d'expulsion de la maison où elle avait habité pendant trente-huit ans.

    À moyen terme

    «La crise financière peut avoir deux niveaux de répercussion», explique le Pr Frédéric Rouillon, psychiatre à l'hôpital Sainte-Anne (Paris). Dans les milieux de la finance, la crise peut être à l'origine de gestes de désespoir, comme un passage à l'acte suicidaire. «Mais, heureusement, cela devrait rester un phénomène très limité», souligne-t-il.

    En revanche, des effets à moyen terme, liés à une augmentation du chômage, de la précarité ou des difficultés économiques sont sans doute prévisibles dans la population. Dans les pays occidentaux, en effet, il y a une forte corrélation entre un faible niveau socio-économique et la dépression. Toutes les études épidémiologiques conduites en Europe mettent en évidence ce lien. Paradoxalement, dans les pays du Sud où les troubles dépressifs sont beaucoup plus rares, cette corrélation ne se rencontre pas. Ce n'est donc pas tant la misère qui semble être en cause dans la dépression que le décalage entre la prospérité et ceux qui sont moins favorisés.

    «La crise ne crée pas de désordres mentaux», souligne de son côté Didier Cremniter, psychiatre à l'hôpital Necker-Samu de Paris. En revanche, elle peut perturber les personnes qui présentent «des désordres jusqu'alors stabilisés». Les plus vulnérables pourront ainsi être touchés par la crise, soit parce qu'elle bloque leurs projets ou parce qu'elle les met en difficulté.

    Besoin d'espoir

    Dans son livre sur le suicide, Émile Durkheim a montré qu'à la fin du XIXe siècle, il y avait dans notre pays plus de suicides chez les riches que dans les milieux défavorisés. Or, aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit, relève le Pr Rouillon. Comment expliquer une telle évolution ? Au début du siècle, les ouvriers étaient nourris de l'espoir que leur condition évolue. L'individu a besoin d'espoir, de projection dans le futur. Un des grands enjeux aujourd'hui est que les gens n'ont plus de perspective claire, estime le Pr Rouillon. «L'avenir décrit par les médias en France est sombre : on nous parle de la catastrophe du changement climatique, de la crise démographique. Mais toutes les catastrophes annoncées ne se produisent pas forcément : on avait avancé 200 000 morts sur la vache folle, encore plus sur la grippe aviaire… On en est encore loin.»

    Dans notre pays, il y a ce que le Pr Rouillon appelle le «french paradox». La France est un pays où il fait bon vivre, où la protection sociale est supérieure à celle d'autres pays mais, paradoxalement, les taux de dépression, de suicides, de consommation de psychotropes y sont parmi les plus élevés d'Europe. Toutes les études montrent que la perte d'emploi est génératrice de dépression.

    «Ce n'est pas le chômage en tant que tel qui est en cause, mais la cascade d'événements qui suit : vous perdez vos amis, vous vivez une sorte de déchéance sociale», avance le Pr Rouillon. Le travail est structurant pour l'individu. La retraite est d'ailleurs un moment difficile, y compris pour des personnes qui l'attendaient avec impatience.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 10066172
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