La première chose à retenir de cette rencontre est avant tout le niveau de connaissance limité de Moïse (PBSL) par rapport à Al-Khidr, et ceci malgré son statut de prophète accordé par Dieu. Il faut donc retenir de cet épisode de la vie de Moïse, l'humilité dont doivent faire preuve les savants religieux et les scientifiques. En effet, malgré toute la connaissance dont ils disposent, ils trouveront des personnes toujours beaucoup plus connaissantes qu'elles. N’est il pas vrai que Dieu dit dans un autre passage du Coran : « Au dessus de chaque connaisseur, il y a plus connaisseur ! » (Fawka Kouli Dhi Ilmin, Ali’iîm) .
Aussi, à chaque fois qu'une personne prend la parole pour donner un conseil à une autre ou un groupe de personnes, celle-ci doit faire preuve de la plus grande humilité et du plus grand respect à l'égard de son public. Elle ne doit pas se considérer plus haute ou plus intelligente, autrement le message qu'elle aura à transmettre ne passera pas ou alors passera avec difficulté. C'est également évident que chacun à besoin d'un guide, que l'on soit simple mortel, ou bien prophète (qu'il s'agisse de Moïse ou bien de Muhammad (PBSE), qui avait toujours auprès de lui les conseils avisés du plus grand Ange de Dieu, Djibril (Gabriel) et qui due même suivre les conseils de ses compagnons à de multiples reprises ou celui d'un guide bédouin pour se rendre à Médine (5)).
Enfin on peut également voir cette rencontre comme un exemple particulièrement frappant de l'expression arabe : Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
Nombreux sont les commentateurs de la tradition qui ont relevé le caractère mystérieux de la rencontre de Moise le prophète avec le personnage d’Al-Khidr. Il faut avant tout voir que l'intervention de ce dernier dans la vie de Moïse (PBSL), n’est pas le fruit du hasard, mais bel et bien une « épreuve » pour Moise (PBSL), dont l’ordre d’exécution émane directement de Dieu.
En raison de leur apparente immoralité du point de vue extérieur, certains mystiques de l’Islam ont avancé les explications suivantes, toujours à travers une lecture ésotérique du Coran, pour éclairer et justifier les actes d’Al-Khidr :
• Ainsi lorsque ce dernier saborde le bateau, acte apparemment exécuté pour détruire le prêt qui a été fait à lui et à Moïse, Al-Khidr veut seulement montrer le sens caché qui été derrière celui de "avoir sauvé le bateau des mains d'un homme violent". En fait, il y a ici une analogie vis à vis de l'arche dans laquelle Moïse est caché lorsqu'il a été jeté dans le Nil; selon les apparences, cet acte devait également détruire Moïse, mais en fait, cela lui a permis d'être sauver. Ceci avait été fait par sa mère par crainte de « l'homme violent », représenté par Pharaon, pour qu'il ne tue pas Moïse (PBSL) à l'état de nourrisson...
• De plus, Moïse avait auparavant commis un meurtre sur un égyptien, un acte certes répréhensible, mais qui lui fut pardonné par Dieu, car il été alors dans l'erreur et n'avait pas eu l'intention de commettre l'acte. C'est pour cela que Al-Khidr lui a montré le meurtre d'un jeune garçon devant ses yeux, afin de rappeler à Moïse son propre crime et de lui montrer l'état dans lequel il se trouvait alors qu’il ne savait pas encore qu’il était protégé / préservé du péché et de toute action contraire à l’Ordre Divin.
• Enfin, lorsque Moïse arriva à un village après sa fuite, il rencontra deux femmes qui souhaitaient faire boire leur troupeaux, mais qui ne pouvaient s'approcher du puit car beaucoup d'hommes le gardaient pour faire boire leur propre bêtes. Aussi, Moïse alla t’il tirer de l'eau pour ces demoiselles, sans rien demander en retour, et en prononçant uniquement ces paroles, une fois retiré à l'ombre : « O Seigneur, je suis pauvre en ce qui concerne les bénédictions que Vous avez fait descendre sur Moi ». Ces paroles de remerciements vis à vis de Dieu pour son acte de générosité, traduisent bien alors sa volonté d'attribuer à Dieu seul l'essence de la bonne action qu’il a commis. Il s'est également par la même occasion qualifié de "pauvre" (faqir), ce qui est une immense marque de modestie et d'humilité envers Dieu. C'est donc pour cette raison qu'Al-Khidr a entrepris de reconstruire le mur devant Moïse, sans rien demander en retour. Moïse l'a alors réprimandé, oubliant au passage qu'il avait commis lui-même un acte de pareil générosité sans rien demander en contrepartie.
Finalement pour conclure cet article, nous ajouterons qu'il n'est malheureusement pas fait mention de plus de détails sur la rencontre d'Al-Khidr avec Moïse dans le Coran, et c'est d'ailleurs pour cette raison que Muhammad (PBSL) a regretté dans un hadith que Moïse n'ait pu s'empêcher de poser plus de questions à Al-Khidr, autrement la tradition musulmane aurait sûrement rapportée de plus amples informations sur ce mystérieux messager.
(5) Se référer à notre article sur l’Hégire >>
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