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    Voile d’illusions, voile de convictions

    Le Hijab, à l’origine foulard de tissu censé masquer les attraits de la gente féminine pour plus de pudeur « sutra », et pour préserver la femme du regard obsessionnel des hommes n’aura jamais fait autant parler de lui en occident que depuis ces dernières années. En mars 2004, la France adoptait une loi interdisant les signes ostentatoires religieux, dont le foulard islamique au sein des établissements scolaires publics. Cette loi avait suscitée alors une polémique en France et même en Europe, faisant émerger deux camps aux avis opposés sur le sujet.

    Sans reprendre le débat politico-médiatique sur le voile qui a précédé la loi de 2004, la question de fond qui nous intéresse ici est de comprendre si le hijab, découle d’une démarche religieuse sincère, d’une tradition communautaire avérée ou autre ?

    Musulmane d'ascendance ou convertie à l'islam, que pousse vraiment les filles d'aujourd'hui à se voiler la tête de façon islamique ?

    « j'ai 21ans et je porte le hijab (le khimar aussi), j'ai décidé de me voiler il y a de cela environ 3ans. Je suis d'origine maghrébine mais ma famille n'a jamais été pratiquante. J'ai appris toute seule mon dine, la société actuelle ne tolère pas vraiment le port du voile cela vient du fait que les européens ne comprennent pas pourquoi une femme peut décider de se voiler…» (Source : http://fiere-detre-musulmane.over-blog.com)

    Si la plupart des musulmanes voilées sont unanimes sur le caractère obligatoire du hijab, il s'avère que le cheminement qui amène certaines filles à l'arborer n'est pas aussi spirituel que l'on pourrait le penser. Il faut dire que si la majorité des musulmanes sont sincères dans leur démarche, il y en a d'autres qui instrumentalisent le voile pour un but bien précis (liberté de mouvement, stratégie matrimoniale…), d'où parfois les écarts d’images entre ce que l’islam est censé véhiculer comme valeurs positives et les comportements négatifs de certaines filles d’apparence pieuses.

    D’un point de vue théologique, le voile trouve sa justification formelle dans le Coran, et plus exactement dans le verset 59 de la sourate 33, incitant les femmes à se couvrir afin de cacher aux yeux des hommes les parties de leurs corps dont la révélation pourrait atteindre aux bonnes mœurs de la société et troubler la foi des croyants.

    Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Coran (33 :59)

    Les docteurs R. Abdul Jamal et N. Juferi le soulignent d’ailleurs dans leur argumentation concernant l’obligation du port du voile : « Tandis que le verset ci-dessus ne mentionne pas spécifiquement ce qui est le bon code de robe appliqué (indépendamment du fait que les femmes devraient couvrir leur corps), il montre clairement des expositions que le concept fondamental de base est modestie (haya’a)…..C'est le motif le plus important derrière les règles dans l'Islam, dans lequel il donne le respect total aux femmes quant à leur corps et préserve leur dignité »

    Le commandement coranique a pour but principal d’éviter aux femmes de subir les regards tendancieux des hommes, dont l’on ne connaît que trop les penchants en faveur du sexe faible, surtout si ce dernier à tendance à trop s’exhiber. Il s’agit donc en premier lieu de procurer à la femme une dignité, de la protéger de l’obsession sexuel des hommes en gommant son image de femme-objet :

    Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères ... Coran (24 :31)

    « Le port du voile est un acte d'adoration et une prescription divine, il n'est pas le fait d'un simple symbole religieux ou politique. La femme musulmane le considère comme étant une partie intégrante de ses pratiques qui lui incombent religieusement. Cette exigence n'est pas spécifique à un lieu particulier, mais elle est générale, que ce soit dans les lieux de culte, les institutions officielles ou non. » (Communiqué du Conseil européen de la fatwa et de la recherche sur la question du foulard islamique en France).

    Si dans certains cas le port du voile est imposé aux petites filles dès l’âge de 6 ans, cela reste minoritaire et non approuvé par la grande majorité des musulmans, tel l’Imam Khatib en Algérie, pour qui l’Islam n'a jamais imposé le port du voile aux jeunes filles « parce qu’elles ne comprennent rien au voile » et qui rappelle que « le voile a été édicté par Dieu pour couvrir la femme adulte à partir de 18 ans ».

    Cependant, les raisons du port du hijab, bien que pouvant découler d’un choix personnel une fois la femme adulte, sont aussi le résultat de pressions exercées par l’environnement familial. En France, dans certaines familles d’immigrée, le port du voile est une tradition transmise de mère en fille, et constitue en quelque sorte un « héritage culturel » auxquels les musulmans sont attachés. Le port du voile n’est donc pas ici le produit d’une réflexion théologique, mais plutôt d’une « coutume » :

    « Il y a un attachement à la tradition, à la coutume avec peu d’appréciation subjective. La culture vestimentaire apparaît plus homogène car davantage insérée dans une logique de reproduction de la tradition. Plus de conformisme passif et moins de réflexivité chez ces femmes : « une musulmane doit respecter les règles islamiques ». (Au-delà du voile - M-C. Lutrand, B. Yazdekhasti)

    Un autre facteur amenant au port du voile peut venir de la pression exercée par la communauté, qui voit d’un mauvais oeil tout comportement vestimentaire subversif ou non-conforme à l’esprit traditionnel. Cette pression communautaire se matérialise dans des pays comme l’Iran ou l’Arabie saoudite, par « la chasse aux non-voilées ». Ces persécutions sont orchestrées par de véritables brigades de la répression des mœurs, composées de femmes traquant sans relâche les filles semi-voilées ou celles qui refusent de porter une tenue « islamiquement correcte ».

    Face à tous ces paradoxes, et de façon plus globale, il reste primordial pour chaque musulman, garçon ou fille de prendre en considération le facteur le plus important en Islam au moment d’entreprendre un acte : la sincérité de la démarche (niya al-amal), ce qui revient à dire qu’en matière d’éthique islamique, l’attitude du croyant doit avant tout être sincère et réfléchie au risque de paraître hypocrite (Munafik).

    Certes la tradition implique que la Oumma englobe tout, le bon comme le mauvais, et qu’il est vrai que le hijab est une obligation religieuse, que la pudicité n’est pas la même chose que l’extravagance. Mais il est vrai aussi que la qualité n’est pas pareille que la quantité, que l’Islam en tant que dernière révélation cosmique et religion de salut par excellence, s’intéresse d’abord au cœur de l’individu plutôt qu’à l’apparence que ce dernier reflète a ses coreligionnaires ou autres.

    En France ou ailleurs, le voile se décline donc de façon diverse et variée ; si la majeur partie des filles porte le voile suite à un cheminement spirituel qui conduit à une maturité religieuse caractérisée par le hijab, il en existe d’autres qui le tournent, le contournent et le détournent de son sens originel. C’est ce voile que nous condamnons, car il nuit à la personne qui le porte et ne peut que nuire à l’image de l’Islam dans la mesure ou il ne s’inscrit pas dans l‘ordre normal des choses. Comme disait P. Sollers, « l’histoire n’a pas fini de s’écrire sous le voile des apparences et de la rigueur ».

    Souhayl. A
    Lionel. J

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8160080
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