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    Palestine : le Hamas ambigu face à la démarche d'Abbas

    Alors que le président de l'Autorité palestinienne s'apprête à demander l'adhésion d'un État palestinien à l'ONU, il est vertement critiqué par de nombreux membres du mouvement islamiste. Explications.

    Dans leur ferme opposition à une reconnaissance d'un Etat palestinien par l'ONU, les États-Unis et Israël peuvent compter sur un allié inattendu : le Hamas. Alors que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'apprête à demander vendredi l'adhésion d'un État dans les frontières d'avant 1967, de nombreux membres du mouvement islamiste ne cessent de critiquer la démarche. Pourtant, le Hamas n'a pas toujours été hostile à la reconnaissance d'un Etat dans les frontières d'avant la guerre des Six Jours. Mais le parti qui dirige Gaza depuis quatre ans a plus d'une raison de ne pas endosser l'initiative.

    D'abord, il reproche à Mahmoud Abbas, le chef du parti rival Fatah qui ne contrôle plus que la Cisjordanie depuis 2007, de ne pas l'avoir consulté avant de se lancer. «Il aurait dû y avoir d'abord un consensus sur une stratégie nationale unifiée plutôt qu'une décision solitaire», a ainsi déclaré un dirigeant du Hamas, Ismaïl Radwane. De fait, «le fait qu'Abbas n'ait pas soumis son initiative au vote du Conseil National Palestinien, le parlement de l'OLP qui représente les 11 millions de Palestiniens dans le monde, pose de vraies questions de légalité», explique Riccardo Bocco, professeur de sociologie politique à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID).

    Des revendications insuffisantes

    Surtout, le mouvement affirme que la reconnaissance d'un État sur les lignes du 4 juin 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est est insuffisante. Non seulement cela implique de renoncer à un État comprenant la totalité de la Palestine historique mais cela ferait aussi «perdre le levier de négociation qu'est le premier plan de partage de l'ONU, de 1947, qui donnait beaucoup plus de terres aux Palestiniens», explique dans le Felesteen, journal affilié au Hamas, son rédacteur en chef Mustafa as-Sawaf. Cela revient en même temps à reconnaître la souveraineté de l'État d'Israël, ce que le Hamas a toujours refusé de faire, «même si en pratique, le fait d'accepter les accords d'Oslo afin de participer aux élections administratives en 2005 et législatives en 2006 impliquait la reconnaissance d'Israël», nuance Riccardo Bocco. En fait, il est bien possible que le Hamas ne reconnaisse formellement Israël que le jour où ce sera réciproque». Ensuite, la démarche d'Abbas ne traite pas du «droit au retour» des réfugiés vivant dans les pays arabes avoisinants. Le Hamas tient à ce que ces Palestiniens puissent retourner dans les villages qu'ils ont quittés en 1948, y compris à l'intérieur d'Israël. Ainsi, si la demande aboutissait, le Hamas estime que les Palestiniens feraient beaucoup de sacrifices pour une victoire somme toute symbolique qui n'améliorerait pas les conditions de vie sur le terrain, puisque «l'Occupation dominerait encore les territoires palestiniens», écrit Mustafa as-Sawaf.

    Un positionnement tactique

    Mais le mouvement islamiste a également des raisons plus politiciennes de critiquer la démarche de Mahmoud Abbas, dont le parti est le rival politique du Hamas. «En faisant passer Abbas pour un traître à la cause palestinienne, le Hamas espère bien récupérer des points dans l'opinion publique», affirme Riccardo Bocco. Surtout, si la requête du Fatah échoue, ce qui risque bien d'arriver à cause d'un véto américain, «cela finira de discréditer le Fatah en confirmant ce que le Hamas a toujours dit : qu'il n'y avait rien à attendre des Européens et des Américains». Or ces derniers ont d'ores et déjà averti qu'ils sanctionneraient financièrement et politiquement l'Autorité palestinienne si Abbas allait de l'avant avec sa demande, ce qui contribuerait encore plus à affaiblir le parti.

    De fait, «le Hamas a déjà beaucoup de pouvoir en Cisjordanie, assure Michel Sakkar, chercheur en affaires islamiques. S'il y avait des élections, le mouvement aurait toutes les chances de les remporter. La population est déçue par l'Autorité palestinienne qui ne progresse pas dans les négociations de paix avec Israël et qui semble impuissante face aux 620 barrages et aux agressions quotidiennes de colons juifs ».

    D'ailleurs, le Hamas ne se prive pas de rappeler qu'il a remporté les dernières élections législatives, organisées en 2006, et qu'il est donc le représentant légitime du peuple palestinien. Si elle est le seul gouvernement reconnu par la communauté internationale, l'Autorité palestinienne ne gouverne plus que par décrets, son mandat ayant expiré sans nouveau scrutin.

    Le mouvement divisé

    En réalité toutefois, le Hamas n'est pas uni dans son opposition à l'initiative d'Abbas. Khaled Mechal, le leader de la branche basée à Damas a déclaré samedi qu'il soutenait la création d'un État dans les frontières de 1967, avec Jérusalem Est comme capitale et le retour des réfugiés dans leurs anciens villages, y compris en Israël. Ahmed Youssef, ex-conseiller du premier ministre Ismaël Haniyeh s'est quant à lui prononcé en faveur de la démarche d'Abbas dans un article de Ma'an News Agency. Dans une interview à la radio Voix de la Palestine, cet ancien député délégué aux Affaires étrangères a même critiqué les leaders du Hamas qui s'opposaient à la démarche d'Abbas. Le leader du Hamas Aziz Dwaik en Cisjordanie a lui aussi appelé tous les Palestiniens à soutenir la requête d'Abbas.

    Au final, le Hamas se garde bien de condamner officiellement l'initiative onusienne. Le groupe a d'ailleurs interdit les manifestations aussi bien en faveur qu'en protestation de la démarche de l'Autorité palestinienne. «Il préfère attendre les résultats, explique Michel Sakkar. Si ça réussit ça sera une réussite pour tous, si ça échoue, le Hamas n'assumera aucune responsabilité.»

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs :
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