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    Grande Mosquée de Strasbourg : un espace pur et absolu

    Entretien exclusif avec Paolo Portoghesi, architecte des mosquées de Rome et de Strasbourg

    La première pierre avait été posée le 29 octobre 2004. Après un arrêt des travaux pendant quatorze mois en 2008, le chantier de la Grande Mosquée de Strasbourg avait pu reprendre. Cet édifice moderne et colossal ouvre ses portes en ce mois de Ramadan aux fidèles et aux curieux. L’inauguration officielle aura lieu en décembre prochain. Une véritable victoire pour l’association porteuse du projet, mais aussi pour son architecte, l’Italien Paolo Portoghesi. Retour sur une mosquée dont l’architecture resplendit sur le site Heyritz, à 700 mètres de la mairie.

    Saphirnews : Quelles sont les différences entre la mosquée de Strasbourg et la mosquée que vous avez réalisée à Rome ?

    Paolo Portoghesi : L’espace. Il y a beaucoup de piliers qui occupent l’espace de la mosquée de Rome. Cette configuration a entraîné des critiques sur la visibilité de l’imam. Aujourd’hui, voir l’imam pendant la prière est important. Avant, l’attention était plus portée à l’acoustique, désormais il y a le côté visuel.

    Pour la mosquée de Strasbourg, je me suis inspiré de la mosquée Ulu de Bursa, en Turquie, un chef-d’œuvre Ottoman. J’ai recherché un espace pur et absolu sans piliers. L’espace est à remplir avec la prière. J’y ai gardé la tradition de la coupole, qui est un symbole commun à toutes les religions monothéistes, car elle évoque la voûte céleste. La salle de prière est recouverte d’une charpente métallique, tenue par des piliers extérieurs, selon la technique des ponts suspendus.

    Enfin, j’ai veillé à la lumière. Elle est la base des architectures religieuses et évoque la présence divine. Elle se réfléchit au travers de bandes de fenêtre. C’est une expérimentation que j’avais faite aussi à Rome, cela dématérialise l’espace.

    Comment l’édifice s’insère-t-il dans son environnement ?

    P. P : La salle de prière s’intègre en harmonie avec le fleuve voisin et le parc. Le reste du projet est dans la même optique. Pour le moment, seule cette salle de 2 000 mètres carrés est en place, mais le projet comprend également une bibliothèque, une école coranique et une salle de conférence. Le tout en harmonie avec son environnement.

    Quels sont les matériaux utilisés ?

    P. P : Le budget était limité, donc nous avons utilisé des matériaux simples à un bon prix. Je me suis obstiné à avoir des grés dans la partie inférieure, pour conserver une connexion esthétique avec la ville et la coupole est recouverte de cuivre. Sinon, le matériau fondamental est le plâtre, qui a un caractère très volumétrique, le tout dans des couleurs claires.

    Vous avez été choisi à la suite d'un appel d’offres. A votre avis, quelles sont les qualités de votre projet ?

    P. P : Il y a eu de grandes discussions parmi le jury. Je pense qu’une architecture religieuse doit respecter l’identité de ce qu’elle représente. Tous les projets avaient des valeurs architecturales. Peut-être que le nôtre avait aussi des valeurs religieuses.

    Comment se passe les relations avec les autorités publiques ?

    P. P : On avait des ambitions plus grandes pour la mosquée de Strasbourg, comme celle de la relier avec le parc par des portiques, cela n’a pu aboutir. Mais on a fait ce qui était possible. A Rome, le projet de construction de la mosquée avait été difficile. Beaucoup de gens s’y opposaient, mais nous avons défendu un projet d’architecture qui a une vocation collective. Cette mosquée a un caractère monumental mais cela est lié à la tradition de la ville, elle s’intègre donc dans le paysage.

    Vous construisez aussi des églises. Quelles sont les différences principales ?

    P. P : Dans les mosquées, il n’y a pas besoin de faire du figuratif. Pour moi, les mosquées sont traditionnellement plus laïques, c’est un lieu de réunion pour la prière et l’échange.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8139311
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