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    Le diable dans notre quotidien

    Tendance. Pubs, littérature… Un ethnologue détaille la présence du diable dans notre quotidien.

    Mais pourquoi diable un numéro spécial sur le malin ? Pourquoi l’excellente revue Terrain choisit-elle après «la mort» pour son vingtième numéro, Satan pour le cinquantième ? Pour, explique Christine Langlois, rédactrice en chef de la revue d’ethnologie, éviter «un numéro anniversaire compassé». Et surtout utiliser l’actualité des graffittis et profanations «satanistes» dans certaines églises pour «évoquer la contemporanéité et l’attractivité du diable». De quel diable parle-t-on aujourd’hui ? Quelle image a le prince des ténèbres dans nos sociétés ? On l’utilise dans la pub, ma parole, on en rigolerait presque… Quelques pistes diaboliques avec Christian Chenault (1), ethnologue, qui a collaboré à ce numéro avec un article intitulé «Le diable, une figure toujours d’actualité».

    Tentation, infestation, possession sont les mamelles du diable. Comment cela se décline-t-il dans notre société de consommation ?

    Le diable qui a terrifié des générations, est aujourd’hui curieusement omniprésent, là où on ne l’attendrait pas forcément. Le voilà dans l’appellation d’un certain nombre de boissons, notamment les bières (Lucifer, Satan, Belzébuth, Bière du Démon, Maudite, etc.), dans la littérature où les titres lui faisant référence sont légion, dans le commerce où son nom est utilisé pour vendre les produits les plus divers, dans la publicité où de grandes enseignes comme Go Sport basent leurs campagnes publicitaires sur son image. D’un clin d’œil complice, le malin incite à consommer de «dangereuses» boissons alcoolisées et à faire de bonnes affaires. Pour ce qui est de l’infestation, ses pouvoirs se trouvent curieusement inversés : on fait plutôt appel à lui pour détacher, ramoner, déboucher, dératiser, désinsectiser, voire soigner. Quant à la possession, elle est toujours d’actualité si l’on en juge par le nombre d’exorcismes encore pratiqués (1 500 demandes annuelles à Paris) et par les revendications sataniques.

    Le diable est un «mal nécessaire», dites-vous...

    Il constitue un bon prétexte pour se défouler, se révolter, c’est un exutoire comme les fameuses boissons qu’il invite à savourer, qui sont, en elles-mêmes, un exutoire. Si l’on en revient aux produits domestiques (insecticides, extincteurs, déboucheurs, détacheurs, etc.), aux produits de soin (coricides, cataplasmes), aux instruments de transport (treuils «diablotin», chariots «diable») voire aux jeux (diabolo), le diable est celui qui vient en aide, qui réussit là où l’homme seul échoue, qui soigne, qui amuse. Le personnage est donc plutôt sympathique.

    Le malin est-il récupéré au point d’être désacralisé ?

    Le diable, qui est un pilier des religions monothéistes, notamment de la religion catholique, devient peu à peu un argument de marché et de foire. Il n’inspire plus dans nos sociétés occidentales, la terreur pour laquelle il a été conçu. Tout juste le ressort-on pour Halloween ou la Saint-Patrick. Dans tous les cas, il semble bien que le terrain de prédilection du diable ne soit plus celui pour lequel il a été créé, c’est-à-dire celui de la religion. Le diable n’est plus le pendant de Dieu, celui qui vous attend en enfer si votre conduite est immorale, mais celui qui plus largement représente le mal de notre société. Au fond, le diable c’est l’exclusion, la pauvreté, la faim ainsi que nos propres peurs de la maladie, de la solitude.

    Pourquoi la figure du diable est-elle si utilisée ?

    Le diable, si l’on en revient à cette dichotomie religieuse, peut toujours être le porte-bannière des athées, libres penseurs et autres «sans-dieu». Pour d’autres, il est synonyme de provocation et de révolte. Les profanations de cimetière conduites au nom de Satan ont surtout pour but de traumatiser les bien-pensants et de bouleverser l’ordre établi, de même que certaines tenues vestimentaires, tatouages ou colifichets. Le plus inquiétant est qu’après avoir été instrumentalisé par l’Eglise, il est aujourd’hui revendiqué par l’extrême droite, les partis néonazis et certains groupes de metal.

    On parle volontiers de diabolisation, comment est né ce mot ?

    Si l’on se réfère au Dictionnaire historique de la langue française (Alain Rey), le terme «diabolisme» ne serait apparu qu’en 1886. Il désigne quelqu’un ou quelque chose de diabolique ou ayant trait au culte du diable. Celui de «diabolisation» n’est sans doute apparu qu’à la fin du XXe siècle. Sa référence explicite au diable n’est pas systématique. Diabolisation signifie aujourd’hui tout autant stigmatisation (exemple : Jean- François Copé reprochant à la gauche, en avril 2007, d’avoir diabolisé le candidat Sarkozy), que fanatisation, endoctrinement, incitation à la haine raciale et à la discrimination.

    (1) Dernier ouvrage paru, le Bestiaire orléanais, Ed. Loire et Terroirs.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8198673
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