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    Islamophobie sur la couverture de l'Express

    Cette semaine, l'Express annonce fièrement "Islam, les vérités qui dérangent". Sans vouloir faire de comparaison malsaine, c'est le genre de titre qu'on aurait pu lire dans des magazines fascistes des années 1930: "Judaïsme, les vérités qui dérangent". Le sujet occupe une dizaine de pages, qui tournent toutes autour d'un même sujet: l'incompatibilité de l'islam avec la République. Mais qu'un hebdomadaire modéré se livre à un tel dossier ne semble émouvoir personne. Le prétexte est l'affaire du mariage annulé, qui vient nous rappeler, selon l'Express, que "l'intégration musulmane est un défi continu". Et chaque article est un coup de pioche porté contre cette religion.

    1. Premier article: "Les femmes, un statut d'infériorité"

    "Allah est t-il misogyne?", interroge l'Express, reprenant l'argument fétiche de ceux qui critiquent l'islam. Ces bien-pensants devraient se pencher sur les chiffres des violences conjugales en France: les Français chrétiens ou athées ont des comportements qui n'ont rien envier aux "méchants" musulmans (une femme sur dix est victime de violences conjugales, six femmes en meurent chaque mois).

    2. Deuxième article: "Les enfants, Allah d'abord"

    "Dans les textes sacrés, le nouveau-né est mis sur le même plan que les biens terrestres, explique Geneviève Gobillot, professeur d'études arabes et islamiques, à l'Université Lyon III, s'attacher à lui, c'est s'attacher à ce bas monde et se détourner de Dieu." La foi passe avant tout lien familiale.

    Passage abject, qui sous-entend que les musulmans n'aiment pas leurs enfants… Cela me fait penser à certains mythes antisémites. Cette phrase, prononcée par une professeure, spécialiste de culture Arabe qui plus est, dépasse l'entendement, et serait probablement passible de poursuites.

    [N.D.R : Les propos de Mme Geneviève GOBILLOT ont été contestés par elle même, cette dernière ayant exprimé son profond désaccord avec l'article de l'express dans une mise au point datant du 17 juillet 2008 page 60 : « (…) L'article ne reflète en rien ma pensée ni les informations que l'auteur m'avait demandées par téléphone. Je n'en reconnais ni le ton, ni le contenu, n'ayant jamais dit, ni laissé entendre que les enfants des musulmans seraient moins aimés que les autres (…) Les personnes qui me connaissent ont bien compris qu'il s'agissait là d'une monumentale erreur(…)]

    3. Troisième article: "L'Individu. 'Sous le regard de Dieu'"

    Ici, c'est la soumission qui est mise en exergue, et bien entendu pour nous autres Européens, ce mot a une connotation négative (il s'oppose à la liberté). Le musulman est par définition "soumis" et il lui est impossible d'opérer une critique ou d'évoluer. Les questions posées par le journal à l'expert interviewé sont significatives de l'état d'esprit de l'hebdomadaire:

    "L'idée d'égalité,au sens ou nous l'entendons en occident,existe-t-elle?", "Des chrétiens et des musulmans critiques sont aujourd'hui persécutés dans des pays islamiques. La liberté religieuse est-elle incompatible avec l'islam?"

    "Dans des pays islamiques"... Une expression vague, qui masque les énormes différences entre les pays à majorité musulmane. Quel est le lien entre la République islamique d'Iran et le royaume du Maroc ou l'Indonésie?

    4. Quatrième article: "la laïcité. L'Etat ou Mahomet?"

    Ici, le ton est donné dans le titre, "l'Etat ou Mahomet?", comme s'il fallait choisir entre les deux, être musulman ou être républicain. Est citée la phrase très connue de Hassan al Banna, fondateur frères musulmans: "Le Coran est notre Constitution", mais sans que cette déclaration ne soit remise dans le contexte insurrectionnel de l'Egypte, colonie anglaise, en 1920. Une photo met l'accent sur cette incapacité de l'islam à vivre en république: "une manifestation contre le projet de loi interdisant les signe religieux dans les écoles en 2004"... sauf que nous sommes en 2008, et que ce problème a été réglé depuis.

    5. Cinquième article: "la violence. Au nom du djihad"

    "La religion du Prophète n'a évidemment pas le monopole du sang versé", commence l'article comme si on s'adressait à des gens qui pensent que la violence est constitutive à l'islam. Et… c'est bien ce qu'on lit un peu plus bas, en effet:

    "L'Ancien Testament regorge de batailles et de tueries, et le christianisme a brulé les hérétiques et promu les croisades, en trahissant le pacifisme de son message originel. L'islam, cependant, a admis la guerre sainte dès son origine: elle est non seulement juste, mais licite, dit le Coran… La tradition musulmane va donc réglementer et codifier très tôt l'usage des armes jusque dans la répartition des avantages matériels qu'il entraîne, et l'associer à un expansionnisme territorial étranger au judaïsme."

    Donc, alors que les chrétiens ont travesti par le passé leur (beau) message pacifique, les musulmans eux, n'ont fait que suivre le message originel, le jihad. Photo qui illustre cet article: une "manifestation contre la reproduction d'une caricature de Mahomet".

    6. Sixième article: "la modernité. Ce passé trop présent"

    Ici est abordée la question de l'islam dans la vie privée:

    "Le poids de la tradition et du Coran freine les sociétés musulmanes, comment trouver un autre chemin vers le progrès?"

    Combien de fois avons nous entendu cela? Les musulmans sont arriérés, leur religion les tire vers le bas… Mais quelle différence y-a-t-il entre les croyants musulmans et les croyants évangélistes de la "Bible Belt" étatsunienne, si ce n'est leur niveau de vie? Il est également significatif de constater que l'article va jusqu'à nier l'efficacité des démarches visant à faire évoluer les mentalités musulmanes:

    "La modernité ne se décrète pas non plus d'en haut, comme l'ont montré les limites des modèles de laïcité turc ou tunisien."

    L'auteur oublie au passage le rôle joué en France par la loi pour annihiler l'influence de l'Église catholique. Le problème, poursuit le journaliste c'est que "dans l'écrasante majorité des pays concernés, l'exaltation du passé sert encore de grilles de lecture du présent". En France, personne n'a osé dire que les célébrations du bicentenaire de la révolution Française allaient à l'encontre de la modernité.

    7. Septième article: "Esclavage. Histoire d'un tabou"

    On continue dans la stigmatisation. L'auteur se délecte ici de nous rappeler la traite des noirs réalisée par les Arabes et se pique de bien rappeler au passage que "trois à quatre millions d'esclaves 'blancs' avaient été raflés par les Turcs". Pourquoi cette précision? Un esclave est un esclave, quelque soit sa couleur de peau ou sa religion, non? En plus d'insister sur le passé esclavagiste des arabes,le doigt est mis sur la continuité mais aussi la résurgence de cette pratique. Qu'on en juge en lisant la conclusion de l'article:

    "Car aujourd'hui, comme le souligne Malek Chebel, les serviteurs noirs de Mauritanie,les domestiques des palais Marocains ou des monarchies du golfe, les enfants exploité en Afrique de l'ouest ou en Indonésie sont-ils autre chose que des 'esclaves modernes'?"

    A cette aune, on pourrait également citer le sort réservé aux immigrants illégaux aux Etats-Unis ou en France, leurs bas salaires.

    8. Huitième article: "Les plaisirs. Parfum d'Orient"

    Le ton est donné d'entrée de jeu:

    "L'islam,une religion hédoniste? Qui le croirait?"

    Une fois de plus, on s'adresse à des gens qui sont supposés avoir une idée arrêtée et rétrograde sur l'islam, norme acceptée de tous. C'est certes le seul moment du dossier où l'islam n'est pas attaqué ou rabaissé. Mais il y a un problème: l'auteur, Malek Chebel, ne parle que du passé. Or, en insistant sur ce passé sensuel et érotique de l'Islam, c'est l'obscurantisme et le puritanisme prêtés aux musulmans actuels qui est souligné en creux. Sait-on pourtant que les femmes saoudiennes achètent plus de dessous "affriolants" que les Européennes, et que sur les chaines satellitaires arabes règne, sur les sujets sexuels, une véritable liberté de parole avec des questions souvent très crues?

    9. Neuvième article: "Quand l'Algérie s'en prend aux chrétiens"

    L'islam est ici stigmatisé à travers un problème Algero-Algérien, qui n'est en rien représentatif d'une quelconque volonté collective englobant les pays musulmans. Il est certes inadmissible que le président Bouteflika bafoue le droit élémentaire de choisir sa religion. Mais c'est une histoire propre à l'Algérie, dans une problématique spécifique de consolidation du pouvoir.

    10. Dixième article: "Que devons nous aux philosophes arabes?"

    Dernière des "vérités qui dérangent" de l'islam: c'est à la transmission des savoirs Grecs par les savants arabes, et plus précisément Averroès, que l'on s'attaque:

    "Dans un livre critiqué, l'historien Sylvain Gouguenheim minimise l'influence du grand penseur musulman Averroès sur l'Europe chrétienne médiévale, s'explique et répond à ceux qui le taxent d'islamophobie."

    L'Express donne ici la parole à un historien, qui, de l'aveu même du journal, "a cité dans ses remerciements un auteur d'extrême droite". Ce qui n'a pas l'air de gêner outre mesure la rédaction, puisqu'il est offert à ce monsieur une large tribune…

    Pour conclure, on doit se demander quel est le but poursuivi par l'Express qui expose ces prétendues "vérités qui dérangent"? En ces temps troubles, où le racisme guette à nouveau l'ensemble de la population, une telle une ne fait que jeter de l'huile sur le feu de l'islamophobie.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8137204
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