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    Le controversé « protocole Hannibal » de l'armée israélienne

    Raids aériens, bombardements d'artillerie, tirs de chars : c'est un véritable déluge de feu qui s'est abattu le 1er août sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne n'a pas caché avoir concentré toute sa puissance de feu sur cette zone. C'est là qu'aurait été conduit Hadar Goldin, un soldat israélien annoncé capturé par le Hamas quelques heures plus tôt.

    Lire le reportage de nos envoyées spéciales : A Gaza, la trêve brisée par la capture d'un soldat israélien

    Mais pourquoi l'armée israélienne a-t-elle bombardé massivement une zone où un des siens pouvait se trouver ? Et en sachant pertinemment que les pertes civiles seraient lourdes ? Selon des sources palestiniennes citées par le quotidien israélien Haaretz, la seule offensive sur Rafah, le 1er août, aurait tué plus de 130 personnes. Dont le soldat Hadar Goldin, même si on ignore s'il a été tué par les tirs de sa propre armée ou par un combattant palestinien qui se serait fait exploser lors d'une opération de destruction d'un tunnel.

    Selon Haaretz, l'armée israélienne aurait activé ce jour-là le « protocole Hannibal ».

    • « Mieux vaut un soldat mort plutôt qu'un soldat captif »

    Elaboré par des hauts responsables de l'armée israélienne en 1986 après l'enlèvement de deux soldats par le Hezbollah, le « protocole Hannibal » a été tenu officiellement secret jusqu'en 2003, moment où un médecin l'a révélé au même Haaretz, qui a détaillé la procédure (article en anglais) :

    « Lors d'un enlèvement, la mission principale est de sauver nos soldats de leurs ravisseurs même s'ils peuvent être blessés pendant l'opération. Des tirs d'armes légères peuvent être utilisés pour abattre les ravisseurs ou les arrêter. Si le véhicule ou les ravisseurs ne s'arrêtent pas, un tir de sniper devrait être utilisé pour les toucher, même si cela signifie toucher nos soldats. Dans tous les cas, tout doit être fait pour stopper le véhicule et ne pas lui permettre de s'échapper. »

    En d'autres termes, résume le Washington Post, « cet ordre suspend la procédure normale de l'armée israélienne de ne pas tirer en direction de ses propres soldats ».

    En révélant le « protocole Hannibal » en 2003, Haaretz expliquait que « le message sous-entendu de l'ordre était : du point de vue de l'armée, mieux vaut un soldat mort plutôt qu'un soldat captif qui peut être torturé et peut obliger l'Etat à libérer des milliers de prisonniers pour obtenir sa libération ». Ce dernier cas s'était présenté en 1985 avec la libération de 1 150 prisonniers palestiniens contre trois soldats israéliens, ou plus récemment en 2011 quand Israël a libéré 1 072 prisonniers palestiniens en échange du caporal Gilad Shalit.

    • Pourquoi le nom « Hannibal » ?

    Selon l'article d'Haaretz en 2003, ce nom aurait été donné « de manière aléatoire, quoique particulièrement exotique », par le système informatique de l'armée. Mais certains affirment que ce nom aurait été choisi en référence au général carthaginois éponyme du IIe siècle av. J.-C., qui aurait préféré s'empoisonner plutôt que d'être livré aux Romains.

    • Intenses débats au sein de l'armée israélienne

    Dès son élaboration, le « protocole Hannibal » a suscité de vives critiques au sein de l'armée israélienne. Haaretz raconte :

    « Au moins un commandant de bataillon a refusé de transmettre l'ordre à ses soldats, affirmant qu'il était manifestement illégal, tandis que nombre d'unités ont connu des débats enflammés sur sa moralité. Certains soldats ont dit qu'ils refuseraient d'ouvrir le feu sur leurs compagnons. Un autre, religieux, a posé la question à son rabbin et s'est vu répondre qu'il fallait refuser d'obéir à l'ordre. D'autres encore ont demandé à des journalistes et à des députés de faire tout ce qu'ils pouvaient pour faire changer ou abroger l'ordre. »

    Le quotidien israélien précise que l'ordre a été ensuite modifié, préconisant désormais de « tirer seulement sur les roues d'un véhicule dans lequel se trouvent des soldats capturés, sans risquer leur vie », mais certains militaires affirment avoir reçu récemment des consignes correspondant à l'ordre original.

    Selon le média israélien Ynet, un commandant d'un bataillon du Golan aurait eu une autre interprétation de l'ordre, préconisant à ses soldats, s'ils allaient être capturés, « de se faire exploser avec une grenade ».

    • Appliqué à plusieurs reprises

    Avant l'épisode du 1er août, Haaretz affirme que le « protocole Hannibal » a notamment été utilisé en 2000, quand trois soldats ont été enlevés par le Hezbollah près de la frontière libanaise. Trente minutes après la découverte de leur véhicule abandonné, le protocole a été invoqué et des hélicoptères ont délibérément ouvert le feu sur les voitures dans lesquelles l'armée pensait que les trois soldats se trouvaient. Ces derniers sont morts durant leur captivité, sans que l'on sache s'ils ont été blessés pendant le raid aérien.

    Deux soldats enlevés par le Hezbollah en juillet 2006 près du Liban seraient, eux, morts au moment de leur enlèvement (et non lors de leur captivité bien que leurs corps n'aient été rendus qu'en 2009) et qui plus est par des tirs de l'armée israélienne, a affirmé l'ancien ministre de la santé libanais en 2011.

    Pendant la guerre de Gaza en 2008-2009, des soldats ont affirmé qu'une maison avait été bombardée alors qu'un des leurs se trouvait encore à l'intérieur, blessé par un combattant du Hamas et dont sa hiérarchie craignait qu'il ne soit fait prisonnier, a rapporté le quotidien israélien Maariv. Le soldat est officiellement mort d'un tir ennemi.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8165222
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