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    Ibn Arabi, inspirateur de Dante et Saint-Jean-de-la-Croix

    Ibn Arabi, ou Muhyi-d-din Abu ‘Abd Allah Muhammad b.‘Ali b. Muhammad b. al-‘Arabi al-Hatimi al-Ta’i, est né à Murcie en Espagne le 7 août 1165. Sa famille étant noble, il grandit dans l'aisance matérielle, mais également dans dans un univers dominé par la piété et le savoir, son père Muhammad et son oncle paternel ‘Abd Allah étant tout deux des savants en matière de fiqh (1) et de la tradition prophétique (Sunna).

    A l'âge de 7 ans, Ibn Arabi doit suivre sa famille à Séville, devenue la nouvelle capitale intellectuelle de l'empire Ottoman. Ibn Arabi y acquis ses premières connaissances en culture musulmane classique (religieuse et littéraire).

    Il faisait état d'un don exceptionnel dans l'apprentissage des sciences Islamiques, qui n'ont bientôt plus de secrets pour lui, et il est bientôt nommé secrétaire à la Chancellerie de Séville (également grâce au statut noble de son père). Ibn Arabi épousera plus tard une jeune fille noble d'Andalousie, Maryam bint ‘Abdun, et se croit alors comblé spirituellement.

    Pourtant, peu après son mariage, il traversera une grande crise existentielle, et une terrible maladie qui l'amènera à douté du sens qu'il a donné jusqu'alors à sa vie. Ainsi, il abandonnera plus tard son travail ainsi que son statut de haut fonctionnaire dans l'administration Andalouse.

    A 20 ans, Ibn Arabi ressent ce qu'il appel "l'appel du Ciel" et y répond positivement en choisissant de suivre "la Voie" qui le guidera. Aussi, il partit pendant 9 mois de chez lui, pour suivre les enseignements du maître spirituel Abu Dja‘far al-‘Urayni, à Loulé au Portugal.

    A la fin de son court exode, il choisit définitivement de mettre sa vie au service de la spiritualité et de se spécialiser dans la métaphysique et la tradition. Il commença ainsi par la visite de tout les maîtres spirituels contemporains que compte alors l'Empire Ottoman, afin que ces derniers lui prêtent leur savoir.

    Ibn Arabi commencera également la rédaction d'ouvrage traitant d'ésotérisme et profitera de ses expériences et de son enseignement pour aider ceux qui aspirent également à une vie consacrée à la spiritualité.

    Il eut l'occasion de rencontrer une autre grande figure de l'Islam, le savant Ibn Rushd "Averroès en occident" (2). Ce dernier est reconnu pour être un grand scientifique et un théologien d'envergure chez les érudits musulmans. Averroès se trouve en fait être un ami du père de Ibn Arabi, et désirait faire la rencontre du fils si savant dont lui avait parlé son ami Muhammad.

    Ibn Arabi décrira cette rencontre dans son oeuvre Futuhat al-Makkiyya, celle de deux esprits opposés quand à leur vision du monde et du salut, Averroès étant lui attaché à la stricte obédience au pur aristotélisme (et donc ayant une vision erroné de la Terre et de sa place dans le système solaire).

    De sa révélation comme savant et jusqu'à la fin de sa vie, Ibn Arabi cherchera à se perfectionner toujours plus dans l'approche de la vérité et dans la recherche de la paix intérieure. Il n'y avait pour lui aucune limite dans la recherche de la compréhension des mystères que recèle l'ésotérisme islamique. En effet, il était persuadé de suivre une voie qui le rapprocherait toujours plus de la vérité, tant qu'il la chercherait.

    Ibn Arabi meurt à 80 ans à Damas, le 15 Novembre 1241, après y avoir passé les 17 dernières années de sa vie. Sa dépouille fut d'abord inhumée dans le mausolée familial d’Ibn Zaki à Damas. En 1517, Selim Ier, sultan Ottoman, après avoir conquis la Syrie et l’Égypte, décida de faire construire, en l'honneur de celui qui était alors considéré depuis un peu moins de 300 ans comme un grand Sage et un grand maître spirituel, une mosquée-mausolée à Damas.

    Un nombre particulièrement conséquent d’œuvres furent attribuées à Ibn Arabi, mais l'on ne sait pas quel nombre exactement est le bon. Certains parlent d'un peu plus de 100, et d'autres d'au moins 900. Ceci vient probablement d'écarts au niveau des enregistrements de ses oeuvres dans les bibliothèques orientales, qui ne bénéficiaient pas de beaucoup d’exemplaires. Ibn Arabi aurait cependant dressé deux listes faisant état de 317 titres.

    Ses oeuvres traitent aussi bien de la jurisprudence islamique (fiqh), de la Sunna (tradition prophétique), de l'Exégèse Coranique, de l'ésotérisme et également de la poésie.

    Parmi ses oeuvres, les 3 plus représentatives sont Le livre des conquêtes spirituelles de La Mecque (Al-Futuhat al-Makkiyya), Le livre des théophanies divines (Al-Tadjalliyat al-ilahiyya) et Le livre des gemmes de la sagesse (Fusus al-hikam).

    Le premier traite essentiellement du problème du statut de l'Homme dans la religion, et des différents rites que le pèlerin doit accomplir dans le but d'un accomplissement personnel, mais également le combat que l'homme doit effectuer contre lui même pour s'élever spirituellement.

    Le second livre traite de la nature Divine et de la différence qu'il faut faire entre l'Etre (Dieu) qui est unique et sa manifestation dans le monde Terrestre, qui est elle multiple. Ce sont à travers Ses manifestations que Dieu se fait connaître de sa créature.

    Enfin, le dernier livre de Ibn Arabi expose la vie des 28 prophètes (d'Adam à Muhammad (PBSL)) cité dans le Coran et la Bible. Chaque prophète n'est plus considéré comme une réalité religieuse ou un personnage historique, mais comme une épiphanie (chaque prophète ayant ainsi reçu une partie de l'Esprit divin). Également parmi ces célèbres citations :

    « Ne séme pas le grain dans la terre des aveugles et ne tourne pas les yeux ceux qui nous contredisent, car ceux sont eux les sourds, muets et aveugles dont parla pour nous, l'exempt de péché, dans le Coran. »

    « La destination du chercheur dépend de la route qu'il suit. »

    «Celui qui voit l'éclair surgir à l'orient qu'il admire l'orient, celui qui voit surgir l'éclair à l'occident qu'il admire l'occident. Quant à moi j'admire l'éclair dans sa fulgurance et non dans les lieux où il se trouve».

    Cette vision a valu à Ibn Arabi des critiques violentes, même encore aujourd'hui, ces adversaires l'accusant d'hérésie. Pour eux, il exposerait une thèse proche de la Trinité, en partageant l'Esprit entre plusieurs êtres. Or, il n'en est rien, et il apparaît évident que ces critiques n'ont tout simplement pas le niveau de spiritualité nécessaire à la compréhension de cette oeuvre peu accessible au croyant ordinaire.

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    (1) Jurisprudence Islamique.
    (2) L’un des plus grands philosophe que l’orient ait pu produire. Né en 1126 à Cordoue et mort en 1198 à Marrakech, il restera connu pour ses travaux sur les philosophes grecs, notamment ses commentaires de l’œuvre d’Aristote.

    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8133293
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