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    La fin d’une dynastie

    C’est la perte progressive du pouvoir qui entraina le califat vers sa perte et sa dissolution. Aussi, les différentes provinces du royaume prirent tour à tour leur indépendance, à commencer par Mahmud de Ghazni (971-1030) qui se fit élire sultan, en place d’émir (le titre normalement réservé à un gouverneur de province) et proclama l’indépendance de l’empire Ghaznavide. Jusqu’à la fin du 11ième siècle, l’autorité du califat était quasiment perdue, et même le nom du calife n’était plus prononcée pendant l’office du Vendredi, dans les provinces appartenant aux familles des Seljuks, Khwârazm-Shahs ou Almoravides. Certaines provinces retirèrent même le sceau du califat de leur monnaie, symbolisant là leur refus d’allégeance au calife régnant.

    Les Seljuks tentèrent même de prendre le pouvoir en assiégeant Bagdad, de Janvier à Juillet 1157, mais le calife Abbasside Al-Muqtafi ( ?-1160) réussit à contenir le siège et à sécuriser la province irakienne pour les Abbassides.

    Mais tout ces conflits internes n’étaient rien en prévision de ce qui attendait le royaume musulman, en la personne d’Hulagu Khan (1217-1265). Ce grand souverain Mongol, petit fils du terrifiant et sanguinaire Genghis Khan, lança son armée contre la ville de Bagdad en 1258. Cette dernière fut dévastée, et la quasi-totalité des habitants, hommes femmes et enfants furent mis à mort. Les musulmans avaient également peur qu’un grand désastre s’abatte sur le royaume si le sang de son souverain, le calife Al-Musta’sim, dernier descendant direct d’un oncle du prophète Muhammad (PBSL) ne soit versé. Malgré les conseils d’imams chiites expliquant qu’aucune calamité de ce genre ne pouvait arriver, Hulagu décida de mettre à mort le calife Abbasside, afin de faire régner la terreur dans le cœur des musulmans. Toutefois, par égard pour sa loi lui interdisant de faire couler un sang royal, il fit piétiner à mort Al-Musta’sim par des chevaux. La famille du calife fut également exterminée, à l’exception du plus jeune fils et d’une jeune fille qui furent tout deux envoyés comme esclaves pour le Harem personnel d’Hulagu.

    Après ce désastre, les Abbassides tentèrent de maintenir un embryon d’autorité, en établissant un second califat basé en Egypte, aidé par les mamelouks, une armée loyale composée principalement d’esclaves turques. Cependant, bien trop affaiblie pour espérer reconquérir son pouvoir passé, la dynastie abbasside finit par périr après la mort de son dernier calife, Al-Mutawakkil III ( ?-1543) (4)

    L’âge d’or de l’Islam

    Si les souverains Abbassides n’ont pas eu la possibilité d’organiser des conquêtes extérieures dans le but d’agrandir l’empire musulman, et de démontrer la puissance militaire musulmane, il reste qu’ils abritèrent pendant près de cinq siècles les savants les plus éminents de tout le Moyen Orient, et même du monde connu en général. Ces derniers développèrent des sciences comme la médecine, l’astronomie, la physique ou encore les mathématiques et la philosophie jusqu’à un tel point qu’ils furent littéralement parlant les maîtres à pensée de leurs homologues européens.

    Ce développement des connaissances en terre musulmane est due en partie aux injonctions coraniques : « 190. En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, » (Sourate 3 : Al-Imran) ou encore « 53. Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ? » (Sourate 41 : Fussilat), mais également à cet hadith prophétique reconnu et authentique « Allez chercher le Savoir jusqu'en Chine », de même que celui-ci, également très important « Quiconque part à la recherche de la science agit pour la cause de Dieu jusqu'à ce qu'il retourne chez lui » (Rapporté par Anas). C’est donc l’Islam lui-même qui a pour vocation d’encourager les croyants à élargir leurs connaissances, la science étant considérée comme un bien encore plus précieux que toutes les richesses de ce monde.

    Les savants musulmans (5) s’acharnèrent donc à approfondir toutes les sciences connues, de même que de traduire en Arabe celles maitrisées par les civilisations chinoise, romaine, perse, indienne, égyptienne, grecque ou même byzantine.

    Dans le domaine des sciences, les savants musulmans contribuèrent à récupérer les connaissances en mathématique de la grande école d’Alexandrie, notamment tout ce qui concernait les travaux d’Euclide et de Ptolémée, travaux qui furent pour la plupart poursuivis par les savants perses tel qu’Al-Biruni (973-1048) ou Abu Nasr Mansur (960-1036).

    L’algèbre communément utilisé de nos jours doit également ses origines à un savant Arabe, Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi (780-850), qui a travers son recueil « Kitab al-Jabr wa-l-Muqabala » posa les bases de cette matière devenue indispensable aujourd’hui. Ce savant fut également responsable de l’introduction des chiffres arabes (dérivés des chiffres indiens) au delà de son continent de naissance.

    En ce qui concerne le domaine de la médecine, les savants musulmans furent à proprement parler les pionniers et les pères de cette discipline. Parmi les découvertes qu’ils ont pu réaliser aux environs du 9ième siècle, la pratique de la dissection, de la saignée ou encore les premières études dans le domaine de l’anatomie de l’œil n’en sont que quelques exemples. Ibn Sina, connu en Occident sous le nom d’Avicenne (980-1037) reste d’ailleurs à ce jour perçu comme le plus grand médecin et même scientifique du monde musulman, ses travaux en médecine, consignés dans le « Canon de la médecine » ayant contribué à influencer nombres de médecins européens jusqu’à la Renaissance et même bien après.

    Dans le domaine de l’astronomie, Al-Battani (858-929) contribua par ses travaux à affiner le calcul de la précession de l’axe terrestre. Al-Battani, ainsi qu’Ibn Rushd - latinisé sous le nom d’Averroes dans la littérature européenne - (1126-1198) ou encore Nasir al-Din al-Tusi (1201-1274) et d’autres savants musulmans apportèrent leur savoir à la correction du modèle géocentrique, qui servit de base à l’élaboration du modèle héliocentrique de Copernic. Le prototype de l’Astrolabe, inventé par les grecques, fut également perfectionné par les savants musulmans avant d’être introduit en Europe.

    Les scientifiques musulmans ont également effectué de grandes avancées dans le domaine de la chimie et de l’alchimie, et ont même été, selon les professeurs Will Durant et Alexander von Humbolt les précurseurs et même fondateur de notre chimie moderne. Jabir ibn Hayyan (721-815) est à ce propos considéré comme le « père de la chimie ». Ses écrits et ceux de ses confrères ont ainsi fortement influencés les travaux des scientifiques européens, dont Isaac Newton. Parmi les techniques les plus importantes utilisés en chimie et qui sont le résultat de travaux de scientifiques musulmans, on peut citer l’invention des techniques de distillation, et la fabrication de l’alcool (qui est à l’origine un mot Arabe).

    Les musulmans firent également grandement progresser la philosophie traditionnelle, en s’ingéniant à traduire et à développer les travaux de philosophes de l’antiquité, comme ceux d’Aristote. Le développement de la philosophie ne se fit jamais au détriment de la vie religieuse de ses savants, qui savaient parfaitement concilier foi et raison. Une grande partie des travaux réalisés par les philosophes arabes tels qu’Al-Kindi (801-873), Al-Farabi (872-951) et Avicenne furent réutilisés par les philosophes chrétiens du Moyen-âge, tel que St Thomas d’Aquin.

    Pour finir, il est important de ne pas oublier de citer les nombreuses technologies découvertes et développées en terre d’Islam, telles que la fabrication du papier ou de la poudre à canon, empruntées à la civilisation chinoise. Les musulmans se distinguèrent également par le développement avancé des techniques d’irrigation et des machines à propulsion hydraulique, tels que les moulins à eau, mais également des machines fonctionnant à la vapeur ou utilisant des combustibles fossiles. Ce sont ces technologies qui une fois transmises aux savants européens, serviront de base à la révolution industrielle du début du 19ième siècle.

    Avec la fin de la dynastie Abbasside, l’Islam allait également perdre ce qui faisait de sa superbe et de sa prestance à travers le monde : un vivier inépuisable de scientifiques et penseurs bien en avance sur leurs homologues européens. Malheureusement, les invasions mongoles eurent raison de tout cela, et les musulmans arrêtèrent progressivement de s’intéresser à la science pour s’orienter vers un domaine beaucoup plus important à leurs yeux, le renforcement de l’armée et la défense du royaume.

    (4) L’explication de sa mort et des raisons exactes de la fin de la dynastie Abbasside sont expliqués dans l’article dédiée au second califat Abbasside >>
    (5) Se référer à notre dossier sur les savants de l'islam >>

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8156492
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