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    L’Arabie Saoudite et la guerre dans Sa’ada

    La plupart des pays arabes, y compris l’autorité palestinienne de Ramallah ont publié des communiqués de solidarité avec le gouvernement saoudien (et pas avec le Yémen) dans sa guerre contre « l’ agresseur » Huthi.

    Ces communiqués sont de peu d’importance aujourd’hui parce que la crise à laquelle est confrontée l’Arabie Saoudite est beaucoup plus profonde que ce que ses alliés arabes imaginent - dont les ministres des affaires étrangères du Conseil de Coopération du Golfe qui se sont rendus à Doha hier matin pour discuter de la crise et de ses implications.

    Nous pouvons dire sans exagérer que la guerre qui se poursuit entre les Houthis et les forces yéménites entraîne l’Arabie Saoudite dans une crise beaucoup plus sérieuse que ne l’a fait son rôle dans l’invasion du Kowéit en 1990 et durant l’été de 1990, et fait se rappeler la guerre qui avait éclaté après la révolution d’Abdullah Sallal en 1962 qui avait renversé le gouvernement Imami à Sanaa, levant les barrages pour l’entrée des forces égyptiennes dans une confrontation avec le gouvernement saoudien.

    Ce qui distingue cette guerre est qu’il s’agit en premier lieu d’une guerre de tribus, d’un conflit politique en second niveau et d’un désaccord social en troisième. Elle a le potentiel de se transformer rapidement en conflit régional comme l’a illustré le communiqué d’hier de Manouchehr Mottaki, le ministre des affaires étrangères d’Iranien dans lequel il nous dit : « Nous recommandons fortement aux pays voisins de ne pas faire d’ingérence dans les affaires intérieures du Yémen », un avertissement sérieux pour le gouvernement d’Arabie Saoudite qui prépare le terrain pour une polarisation régionale et tribale qui peut changer la forme et la carte politique de la région et menacer sa stabilité.

    Nous avons plusieurs raisons de dire que ceci pourrait être la crise la plus dangereuse à laquelle le royaume d’Arabie Saoudite ait eu à faire face depuis sa fondation il y a quatre-vingts années :

    En premier : la direction saoudienne a longtemps adopté une stratégie régionale ayant pour objectif de maintenir l’équilibre des forces en s’impliquant dans des conflits en dehors de ses propres frontières. Elle a par exemple soutenu Saddam Hussein contre la révolution de Khomeini durant la guerre entre l’Iran et l’Irak qui a duré de 1980 à 1988 - une alliance qui s’est terminée par l’affaiblissement des deux nations - pour ensuite faciliter pour les Etats-Unis la libération du Koweit d’une occupation par le même Saddam Hussein, juste deux ans après [la fin de la guerre Iran-Irak], s’étant inquiétée de la puissance régionale montante de l’Irak.

    Mais à présent l’Arabie Saoudite fait face à une menace intérieure qui croît, posée par sa minorité shiite et plus d’un million de natifs du Yémen, beaucoup d’entre eux appuyant les Huthis [shiites].

    En second lieu : la frontière saoudo-yéménite de 1500 kilomètres et la côte de la Mer Rouge du Yémen allant d’Aden à Saada sont mal contrôlées par les forces de sécurité yéménites, ce qui facilite la contrebande d’armes et les transits de personnes. On dit dans le même temps que l’Erytrée est en train de se transformer en base pour la fourniture d’armes de contrebande destinées aux Huthis, et elle a elle-même occupé les îles Hanish contestées il y a de cela 14 ans avec quelques-unes de ses troupes mal équipées qui ont débarqué dans des bateaux de pêche, prenant aisément le pas sur la faible marine yéménite.

    Troisièment : la famille au pouvoir [les Saoud] est parvenue à stabiliser la sécurité intérieure de l’Arabie Saoudite mais une longue guerre d’usure dans le sud affaiblirait certainement le régime. En outre la présence plus importante d’Al-Qa’ida au Yémen, où cette organisation a installé un nouveau bras armé [Al Qa’ida dans la péninsule Arabique] et un nouveau quartier général, est une menace de plus à la sécurité saoudienne, et des attaques à l’intérieur même du royaume contre des cibles importantes peuvent reprendre au niveau où elles étaient il y a cinq ans alors que l’organisation était forte à l’intérieur même de l’Arabie Saoudite.

    Quatrièmement : ironiquement, c’est le régime saoudien qui a allumé les flammes de la guerre civile yéménite de 1994 qui a produit ce scénario et cette instabilité chaotiques qui ont fait du Yémen un autre État défaillant dans la région. Les États défaillants sont l’environnement favori d’Al-Qa’ida...

    Et cinquièmement : la politique régionale a nettement changé depuis 2003. Saddam Hussein n’est plus là pour s’occuper des ingérences iraniennes dans la guerre avec les Huthis, et les Etats-Unis sont totalement engagés dans leurs guerres sanglantes et perdues d’avance en Afghanistan et en Irak. Le Conseil de Coopération du Golfe n’est plus en rang serré derrière l’Arabie Saoudite pour soutenir sa guerre, et la région du Golfe dans sa totalité est remplie de disputes et de conflits.

    Nous conclurons en disant que l’Arabie Saoudite a pris un grand risque avec ses ingérences, et après avoir remué le nid de frelons elle risque fatalement d’être piquée, en dépit de sa supériorité dans l’équilibre des forces en présence. Nous devons nous rappeler que la grande puissance militaire des Etats-Unis a renversé Saddam et les Talibans, mais qu’elle continue de se débattre dans les insurrections qui ont ensuite éclaté.

    S’il est vrai que l’Iran soutient l’insurrection des Houthis avec de l’argent et des armes, comme cela semble être le cas, cela signifie que nous avons un nouvel triangle insurrectionnel avec le Hamas [mouvement de la résistance islamique palestinienne] dans la bande de Gaza, le Hezbollah [mouvement de la résistance libanaise] dans le Sud du Liban, et les Houthis à Saada. Le dénominateur commun à ce triangle, ce sont les missiles iraniens et l’hostilité à l’égard des Etats-Unis, d’Israël et des pays arabes modérés [par « modérés » il faut entendre inféodés aux intérêts israéliens et nord-américains - N.d.T].

    Les états arabes [dits] modérés voudraient bien rétablir l’hégémonie arabo-américaine et apaiser Israël en s’alignant sur leurs conditions pour la paix. La destruction de l’Irak et du Yémen et toutes les privations dans beaucoup de pays arabes misérables ont conduit à ces développements inquiétants qui peuvent voir la région arabe se désagréger dans sa totalité en États défaillants.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8206138
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