«L’islamophobie névrotique française» dénoncée par Time Magazine

La France est la risée du reste du monde. La tempête médiatique autour du Quick halal n’a pas laissé indifférent la presse internationale peu amène avec les dérives particulièrement inquiétantes des politiques contre l’islam et les musulmans. Time Magazine ne s’y est pas trompé : « Now France is demonstrating what looks like a neurotic obsession with Islam — if not outright Islamophobia — as it frets over halal hamburgers sold in a handful of the 362 French affiliates of Franco-Belgian fast-food chain Quick ».

Dans la foulée de l’indignation médiatisée à l’encontre du développement du halal dans la restauration rapide, certains élus de l’UMP, toute honte bue, ont sauté sur l’occasion pour en appeler au respect des « principes républicains » de laïcité. Il s’agit, en fait, d’un énième grand foutage de gueule de la part de l’aide droitiste du sarkozysme le plus faux-cul.

Ainsi, les députés UMP Jacques Myard et Lionnel Luca ont évoqué mercredi, une « grave dérive communautariste, contraire aux principes républicains » dans l’affaire du Quick halal de Roubaix, Luca appelant même « au boycott » de l’enseigne de restauration rapide, dont le gérant à Roubaix est un élu local de… l’UMP !

Outre le fait que nous n’avons jamais entendu ni Luca, ni Myard s’élever contre la mise en place du Conseil français du culte musulman par Nicolas Sarkozy, ni contre la présence d’élus UMP lors de couscous parties à l’occasion du ramadan (cf. : leur collègue Raoult à Drancy, pour ne citer que celui-là), ni la construction de mosquées avec des terrains « cédés » par certaines mairies UMP dans des conditions contraires aux principes de laïcité, nous attendons toujours de ces deux responsables de la majorité présidentielle une prise de position ferme et sans détours au sujet d’une autre atteinte à la laïcité : celle des restau U casher.

Pour seul exemple, nous pouvons prendre celui de l’ORT. L’institution ORT est présente en France depuis 1921 et possède aujourd’hui huit centres, parmi lesquels celui de Strasbourg. Au sein même de son campus, l’ORT Strasbourg dispose d’un restaurant universitaire (Restau U) officiellement agréé par le CROUS (donc par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur) et proposant des repas casher au tarif modique de 2,85 €. Ce lycée est un établissement privé sous contrat d’association avec l’État, accueillant plus de 400 élèves : il propose des classes de 2nde, de 1ère, de Terminale (séries S, ES, STI) et des formations supérieures comprenant plusieurs BTS pilotes et bien entendu la « Prépa ORT ». Le contrat d’association avec l’État engage l’ORT à assurer des projets pédagogiques conformes aux programmes officiels ; le côté « privé » permet à l’ORT de distiller une certaine souplesse en proposant des solutions pédagogiques innovantes.

L’ORT présente une particularité : jamais les élèves n’ont de cours ni de devoirs le samedi.

Pour leur hébergement les étudiants juifs peuvent bénéficier de locations dans une des deux résidences universitaires communautaires de Strasbourg (une résidence garçons ; un foyer de jeunes filles). Ces résidences font partie intégrante du campus de l’ORT Strasbourg. Elles proposent des chambres individuelles vastes et bien équipées.

Ces types de logements sont conventionnés, ce qui permet d’en réduire sensiblement le loyer grâce aux allocations-logement (attribuées indépendamment des revenus des parents).

Nulle part, donc, cet établissement, qui bénéficie des subsides de l’État, ne donne le choix d’une nourriture non casher. Et pas de proposition de chambres aux étudiants athées, catholiques, méthodistes, orthodoxes, hindouistes, païens ou encore musulmans !

A Lire également :

Etats-Unis : une irakienne assassinée sauvagement pour ses origines

Riposte Laïque coupable de provocation à la haine envers les musulmans

Une journaliste infiltrée dénonce « l’islamophobie » du FN

Islamophobie, la recette gagnante : Marine Le Pen élue à la tête du FN

Profanations de tombes musulmanes à Tarascon : inquiétante inflation d’actes racistes