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    Comment fonctionne le lobby sioniste aux E.U.

    par Comaguer

    Israël/Etats-Unis : Qui est le maître ?

    Le récent déchaînement militaire d’Israël contre la Liban et Gaza et le soutien total du gouvernement et du Congrès des Etats-Unis à ces actions ont donné un surcroît d’actualité à un débat déjà ancien sur les rapports entre les deux pays. Ce débat met face à face deux thèses.

    La première qu’on peut qualifier de thèse "impérialiste classique" consiste à dire que l’impérialisme dominant (les USA) disposent avec Israël d’un bras armé régional pour l’exécution de leur politique de domination et de transformation du Proche et du Moyen- Orient à leur profit.

    La seconde renverse la perspective et considère que le sionisme est politiquement déterminant et que, au moins au Proche et au Moyen-Orient voire dans l’ensemble du monde musulman, les Etats-Unis sont, malgré quelques hésitations tactiques ou divergences momentanées des exécutants de la politique expansionniste de l’Etat sioniste.

    L’opposition entre les tenants de ces deux thèses parait irréductible mis il est de toute première importance de les confronter car, quel que soit le chef d’orchestre, la musique jouée par l’orchestre étasuno-sioniste est une marche funèbre déversée depuis un demi-siècle dans les oreilles des peuples du Moyen-Orient. Mettre un terme à cette sombre période historique exige une claire compréhension du complexe étasuno-sioniste.

    A ce titre les travaux récents de plusieurs intellectuels étasuniens méritent d’être présentés car ils sont le signe que la crainte d’être accusé d’antisémitisme qui a longtemps servi d’interdiction de réfléchir et a condamné à être mis immédiatement à l’index s’estompe et qu’un travail raisonné, évitant imprécations et invectives, sur ce phénomène politique de grande ampleur et de grands effets devient progressivement possible.

    Le mot « LOBBY » souvent traduit par « groupe de pression » est désormais d’un usage assez répandu en France mais son usage sans précaution ne contribue pas à la compréhension de la réalité de l’institution.

    Car un LOBBY est bien aux Etats-Unis une institution et pas un groupement de fait tirant des ficelles dans les coulisses et exerçant une influence clandestine ou discrète. Ne confondre LOBBY ni avec MAFIA ni avec SOCIETE SECRETE.

    La Mafia est un objet différent qui s’est développé historiquement aux Etats-Unis à partir des années 30 avec un Mafia italienne dont AL CAPONE est la figure emblématique mais dont le patron incontesté était LUCKY LUCIANO et une mafia juive très puissante qui firent alliance sous la conduite de MEYER SLANSKY, patron incontesté de la seconde, pour constituer ce qui a reçu le nom de SYNDICAT DU CRIME. Nulle prédestination, nul atavisme là dedans, pas plus juif qu’italien : les couches d’immigrants les plus récentes jouaient des coudes pour faire leur place dans la société étasunienne et tous les moyens étaient bons. La conquête de l’Ouest ne s’est pas faite non plus dans la légalité.

    Quant aux sociétés secrètes il n’est que d’évoquer le Ku Klux Klan pour rappeler que cette forme sociale a toute sa place aux Etats-Unis.

    Un LOBBY est donc un groupement reconnu officiellement avec des locaux, un organe de direction, un budget, des salariés et qui a, à égalité avec l’individu citoyen électeur, un droit à la liberté d’expression sur tout sujet et en particulier sur toute action du gouvernement et de l’administration, droit d’expression garanti par le premier amendement de la Constitution et reconnu régulièrement par des décisions de la Cour Suprême. Ainsi tout LOBBY peut intervenir ouvertement dans le champ politique et ses capacités d’intervention sont d’autant plus grandes qu’il est plus riche. Il y a eu le LOBBY du chemin de fer puissant au moment de la Conquête de l’Ouest comme il y le LOBBY des détenteurs d’armes à feu.

    Dans la construction institutionnelle des Etats-Unis tout a été fait pour que l’Etat soit faible, pour que la vie du personnel politique soit précaire, pour que le pouvoir judiciaire soit fragile à force de renouvellement des juges par la voie électorale et pour que le gouvernement et sa politique soit l’expression des intérêts des LOBBIES qui disposent eux de la stabilité et de la richesse. Ainsi une campagne électorale aux Etats-Unis est avant tout une collecte d’argent auprès des particuliers riches et auprès des LOBBIES en échange d’engagements à défendre leurs intérêts au sein des instances de la République. La démocratie étasunienne est en réalité une PLOUTOCRATIE , gouvernement des riches et non un gouvernement du peuple et un système où la corruption est normale et légale car comment appeler autrement le fait qu’un LOBBY achète et entretienne très officiellement un sénateur, un représentant ou un gouverneur.

    C’est dans ce contexte qu’il faut analyser le fonctionnement et la puissance du LOBBY SIONISTE aux Etats-Unis. Il est même souvent appelé « THE LOBBY » sans précision, c’est-à-dire qu’il est l’archétype du LOBBY, le plus actif, le mieux structuré. (D’après les observateurs locaux il ne serait dépassé en puissance que par le LOBBY des retraités mais celui-ci a évidemment moins d’influence sur la politique étrangère des Etats-Unis.)

    LOBBY JUIF est une qualification inexacte puisque sur les 6 millions de juifs citoyens des Etats-Unis (autant qu’en Israël), 2 millions seulement sont impliqués dans son fonctionnement et qu’il existe même sur le terrain des petits groupes de juifs antisionistes. Une question vient immédiatement à l’esprit : est-il possible qu’un si petit LOBBY puisse exercer une influence déterminante sur la politique d’un pays de 300 millions d’habitants, première puissance économique de la planète ?

    JB répond à cette question. Cette petite minorité est politiquement hyperactive dans un pays où le trait dominant est une passivité politique de masse, passivité encouragée par la classe dirigeante - qui est capable d’une extrême férocité et tue sans scrupules quand une révolte apparaît - et favorisée par un système médiatique particulièrement abêtissant. Cette hyperactivité a un résultat très tangible. Au Congrès des Etats-Unis (Sénat et Chambre des Représentants) tout texte accordant des faveurs militaires, financières à l’Etat d’Israël recueille, cela se vérifie en longue période, l’assentiment de 99 sénateurs (sur 100) et au minimum de 400 représentants (sur 435). JB n’hésite pas à dire que LE LOBBY a dressé les élus de la Nation comme des « animaux de cirque ».Ce contrôle est tel que la Présidence ne peut même pas proposer une mesure que LE LOBBY considérerait comme néfaste pour Israël mais au contraire que ses propositions favorables à Israël sont souvent améliorées par le Congrès.

    Sur le montant du soutien financier et pour donner simplement un ordre de grandeur simple notons que depuis 1985 ce ne sont pas moins de 100 milliards de dollars d’aides publiques qui sont passés des caisses des Etats-Unis vers celles d’Israël. Cette aide ne s’interrompt jamais, ne diminue jamais même lorsque le budget des Etats-Unis est gravement déficitaire, ce qui est le cas aujourd’hui. LE LOBBY est en fait un véritable système.

    A - STRUCTURE DU LOBBY

    - AIPAC

    Au centre du système l’AIPAC : AMERICAN ISREAL PUBLIC AFFAIRS COMMITTEE, qui intervient directement dans le Congrès à Washington et auprès des membres du Congrès. l’AIPAC a son siège à Washington et des bureaux dans de nombreux autres Etats de l’Union. Elle occupe 165 personnes. Etant enregistrée comme « LOBBY NATIONAL » elle n’est pas considérée comme un organisme de soutien à un pays étranger. Si elle l’était, et les LOBBIES non nationaux ont le droit d’exister, elle serait tenue beaucoup plus à l’écart du Congrès. En tant que LOBBY NATIONAL elle a le droit de participer aux travaux des commissions parlementaires, d’élaborer des propositions de résolutions ou de lois à soumettre ensuite au vote du Congrès, de nommer des membres dans les cabinets des élus. Ainsi tel sénateur ou tel représentant peut avoir très officiellement un salarié de l’AIPAC au nombre de ses collaborateurs directs les plus proches. Celui-ci lui distillera régulièrement le rapport bihebdomadaire sur le Proche-Orient établi par l’AIPAC à destination des parlementaires. Ce salarié s’occupera également en période électorale de réunir les soutiens nécessaires à ola réélection de son « élu », soutien évidemment conditionné par la stricte orthodoxie prosioniste de l’élu en question.

    L’omniprésence de l’AIPAC à l’intérieur du Congrès permet à tout moment de mobiliser sénateurs et représentants et l’AIPAC est capable d’obtenir la signature quasi instantanée de 70 sénateurs sur 100 pour faire pression sur le Président au cas où celui-ci aurait l’intention de prendre une position ou de proposer des mesures qui ne serviraient pas strictement les intérêts d’Israël. La Maison Blanche le sait et le cas se présente rarement. Le plus connu, relaté par JB remonte à la Présidence de Gérald FORD. En 1976, le Président (Républicain) s’apprêtait à appeler publiquement au respect par Israël des frontières de 1967. Une lettre des sénateurs l’en dissuada et son discours ne fut jamais prononcé !

    Le LOBBY n’a pas manqué d’intervenir au moment de la récente guerre du Liban.

    Dés le début de l’attaque israélienne, La Chambre des représentants a voté par 410 voix contre 8 une résolution qui « condamne les ennemis de l’Etat juif » Aussitôt - le 20 Juillet - l’AIPAC, qui a organisé l’opération et probablement rédigé le projet de résolution, clame « l’écrasant soutien du peuple américain à la guerre d’Israël contre le terrorisme et la compréhension du fait que nous devons nous tenir aux côtés de notre allié le plus proche en ce temps de crise. »

    Le « peuple » n’a pas eu le temps de dire grand-chose mais l’AIPAC n’hésite pas à le faire parler !

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8154886
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