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    A l'origine de l'histoire de la Palestine

    Par Bernard Ravenel

    Depuis l'époque néolithique, c à d depuis 3000 ans avant J.C. le territoire désigné aujourd'hui sous le nom de la Palestine a été habité par les « Cananéens ». Ceux-ci vivaient dans des cités fortifiés. L'usage du fer leur avait facilité la culture de la terre et avait rendu possible la fondation des premières industries.

    Ces Cananéens de Palestine, de la Syrie centrale et de la côte, tous proches des Nabatéens, des Moabites, des Edomites et des Araméens, étaient formés de tribus dont l'origine se situe quelque part dans la Péninsule arabique, selon l'hypothèse la plus accréditée aujourd'hui parmi les ethnologues.

    Le pays de Canaan, que la Bible décrit comme « une terre ruisselante de lait et de miel », n'était ni vide ni sauvage. Il était déjà riche, cultivé et habité par une population assez dense, lorsque des tribus hébraïques nomades y firent leur première apparition aux alentours du XVème siècle avant l'ère chrétienne. C'étaient des étrangers au pays comme l'indique leur nom (Hébrai en araméen signifie : les gens venus d'ailleurs). Sous la conduite de Josué, ils conquirent une partie du pays, c à d qu'ils l'arrachèrent aux cananéens autochtones, que l'on ne peut désigner que sous le nom d'Arabes (évidemment non encore islamisés). La partie côtière demeurera constamment aux mains des Philistins.

    En 994 avant J.C. les juifs fondèrent un royaume d'Israël, sur lequel régnèrent David et Salomon. Ce royaume, auquel se réfèrent constamment les sionistes d'aujourd'hui, dura en tout 72 ans. En 922 av. J.C. il se scinda en deux, pour former les Royaumes rivaux d'Israël et de Judée. Jérusalem devint la capitale de la Judée, et Samarie la Capitale d'Israël.

    Le Royaume de Judée dura 350 ans et le Royaume d'Israël 200, ce qui représente pour ce dernier 272 ans d’existence sur plus de 4000 ans d'histoire.

    Le pays fut conquis et gouverné, par la suite, par les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs et les Romains (64 av. J.C ). Bien que ceux-ci aient laissé aux Juifs toute latitude de pratiquer leur religion et aient mis à leur têtes des princes parmi eux, beaucoup d'entre eux préférèrent aller s'installer ailleurs : au Yémen, à Corinthe, à Alexandrie et à Rome, où leur nombre dépassa bientôt celui de leurs coreligionnaires demeurés en Terre Sainte.

    En 70 après J.C. à la suite d'une révolte des Juifs de Jérusalem, Titus fit raser le temple de Jérusalem. En 120, une nouvelle insurrection amena l'Empereur Hadrien à expulser les derniers Juifs de Jérusalem.

    A partir de ce moment, la Palestine romaine n'apparaît plus sur les cartes et dans les textes officiels que sous le nom de Provincia Arabie. Non point qu'elle ait été envahie à ce moment par les Arabes, mais elle est simplement retournée à ses premiers possesseurs.

    Depuis lors, les arabes l'ont habitée sans discontinuer jusqu'à nos jours.

    De quel poids pèsent dans la balance les sept ou huit siècle (si on cumule tout !) de règne juive sur cette terre, comparée aux millénaires de présence et de règne arabe ?

    Une phase de colonisation classique :

    La construction du mouvement sioniste s’accompagne de l’installation en Palestine d’une sorte de colonisation de peuplement. En même temps, l’influence grandissante du courant sioniste ouvrier - qui deviendra majoritaire dans le mouvement sioniste au début des années 1930 - va donner à cette colonisation un caractère très particulier.

    Le début de cette colonisation de la Palestine peut être situé en 1882. Les premiers immigrants sionistes - la génération de 1882-1883 - se heurtent immédiatement aux difficultés climatiques et géographiques. En outre, les autorités turques sont hostiles, sans parler des pillards bédouins. Aussi l’échec économique de l’expérience est-il évident après quelques mois. Pour sauver la colonisation juive, le baron Edmond de Rothschild prête son concours. Sous sa direction, la colonisation s’effectue sur le modèle de la colonisation de l’Algérie. Les colons sont des planteurs exploitant la main d’oeuvre arabe qui travaille sur leurs domaines.

    La colonisation ouvrière :

    Le tournant de la colonisation sioniste a lieu après le début de la deuxième vague d’immigrants juifs, à prédominance russe, après 1904. Les nouveaux arrivants, imbus de principes tolstoïens (retour à la terre) s’aperçoivent qu’ils n’ont aucun avenir dans les colonies sionistes existantes. Impossible de concurrencer les fellahs dont le niveau de vie est tellement bas qu’ils s’engagent pour une bouchée de pain. D’où, tout naturellement, la volonté de chercher une forme de colonisation adaptée aux nouveaux venus et à leur niveau de vie à l’européenne. Ce sera la colonisation ouvrière. Avec l’aide des fonds sionistes et principalement du Fonds national juif, qui procède à l’achat de terres déclarées inaliénables et d’où la main d’oeuvre indigène est exclue, les immigrants édifient leurs propres colonies basées sur les principes coopératifs et collectivistes (ce seront les kibboutz).

    Il s’agit donc de créer non seulement un État juif mais surtout une société purement juive disposant notamment de sa propre base ouvrière. Par là, la colonisation sioniste diffère radicalement du schéma colonial classique. Il n’est plus question d’exploiter les indigènes mais bien de les remplacer. Distinction fondamentale en effet, mais non au point d’ôter au sionisme son caractère colonial. L’hostilité des fellahs est suffisamment violente pour inciter les colons sionistes à établir très tôt des organismes d’autodéfense.

    Une nation en formation :

    Étant donné la nature spécifique de la colonisation sioniste, le développement de la communauté juive en Palestine s’est accompagné de la formation de véritables classes ouvrière et paysanne juives et non pas d’une couche d’exploiteurs coloniaux. Le sionisme spoliait les Arabes, mais il ne les exploitait pas. Ainsi, dès le début du XXe naît, par le processus d’immigration sioniste et la fusion des immigrants avec la communauté juive autochtone, une nouvelle nation dotée d’une langue et d’une économie fermée propres (dont les Arabes sont exclus) : la nation hébraïque-juive de Palestine.

    Dès avant la première guerre mondiale, l’entité juive en formation, bientôt destinée à se transformer en État sioniste, fondée sur l’expulsion des Arabes palestiniens, sur la primauté de la nation hébraïque-juive israélienne et sur des limites territoriales arrachées par la force, ne peut être acceptée par le monde arabe. Il lui est donc nécessaire de trouver un protecteur. Ce sera l’Angleterre.

    La Déclaration Balfour (novembre 1917) :

    C’est dans ce contexte qu’éclate la Première Guerre mondiale pendant laquelle l’avenir de l’empire ottoman est une préoccupation constante des chancelleries occidentales, comme le démontrent les accords secrets Sykes-Picot pour ne rappeler que l’un des plans secrets de partage de cette région. Les Britanniques ont d’ailleurs l’habileté de jouer simultanément sur plusieurs tableaux. Tandis que Lawrence d’Arabie et ses amis s’efforcent de canaliser à leur profit le mouvement d’émancipation arabe, les organisations sionistes obtiennent du Cabinet britannique l’engagement de favoriser un protectorat juif en Palestine. C’est la célèbre « Déclaration Balfour » qui représente le triomphe de la politique sioniste qui recherchait depuis des années un protecteur attitré en Palestine. La victoire britannique allait bientôt lui donner force de loi internationale et protection offerte par le mandat britannique approuvé par la SDN (Société des nations). Bernard Ravenel - Les fondements historiques du sionisme politique.

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8138197
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