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    Un apport considérable à la littérature Arabe

    « Pour essayer de comprendre l'influence du Coran, écrit en arabe, et qui a fait de l'arabe une langue de civilisation pour des millions d'âmes, il faut souligner les aspects spéciaux de la grammaire arabe, langue sémitique, puisqu'ils ont marqué le style de la pensée coranique. D'elle-même, la langue arabe coagule et condense avec un durcissement métallique, et parfois une réfulgence de cristal, l'idée qu'elle veut exprimer, sans céder sous la prise du sujet parlant. Elliptique et gnomique, discontinue et saccadée, l'idée jaillit de la gangue de la phrase comme l'étincelle du silex.

    […]

    Précisons maintenant que le Coran est le premier texte arabe connu qui soit rédigé en prose et non en vers.

    Tant que les langues primitives restent magiquement captives du rythme poétique, elles ne peuvent faire concevoir purement l'idée, elles ne peuvent devenir des langues de civilisation. Ce n'est pas sans raison que le Prophète arabe dénonçait les poètes de son temps comme des « possédés ». La rime et le mètre paralysent la libération de la pensée, captive de la mnémotechnique.

    L'invention de la prose délivre la pensée des exigences métriques, des césures, des cadences. Évidemment, le Coran contient, surtout au début chronologique de sa notation, bien des passages en prose rimée, mais la rime s'interrompt quand la pensée l'exige, et ne la commande jamais.

    Telle est la première originalité du Coran. »

    Louis MASSIGNON (En Islam, jardins et mosquées)

    De tous les écrits Arabes parus au cours des siècles, les savants et écrivains Arabes, musulmans ou non, s’accordent unanimement pour définir le Coran comme le texte phare de la littérature Arabe telle que nous la connaissons de nos jours. Il y a donc un avant et un après « Coran ».

    Le grand arabisant et historien du Coran, Theodor Nöldeke, s’exprime d’ailleurs à ce propos dans ces termes : « Le Coran forme à lui seul un genre littéraire qui n'a pas eu de vrai précurseur et qui ne pouvait pas avoir de successeur ».

    C’est la langue du Coran qui donnera ainsi naissance à l’Arabe classique, telle que nous la connaissons de nos jours, Le Coran est ainsi le premier texte dans lequel chaque voyelle est marquée par un signe distinct. Avant l’arrivé du texte coranique, personne ne se souciait des voyelles au sein d’un texte, car le contexte seul et l’instinct linguistique arabe suffisaient à distinguer les mots au sein des phrases et comprendre ainsi le sens général qui se dégage du texte (4).

    Le Coran est surtout la première œuvre conséquente de la littérature Arabe, avec un texte de 114 sourates (chapitres) et de 6536 ayats (versets). Il est aussi le seul ouvrage au monde commençant certaines de ses sourates par des mots-clés mystérieux que la tradition appelle « Mukat'aat » (5). Le texte coranique, par son utilisation de multiples figures de styles, notamment des fameuses injonctions (« Dis »), du style narratif, de paraboles, de mises en abîme, tout en restant dans son ensemble un texte parfaitement lisible, reste l’exemple parfait de ce que la langue Arabe pouvait produire comme œuvre littéraire.

    Du fait de son inimitabilité, reconnue rapidement et unanimement dans l'Arabie de l'époque, et qui aboutira à l’apparition de la doctrine du i'jâz que l’on pourrait traduire par « Miracle irreproduisible », le Coran contribuera à faire baisser l’oraison des poètes de l’ère pré-islamique « al-Jahiliya ». Beaucoup parmi ces derniers furent éclipsés par la splendeur du style coranique,. Il fallut ainsi attendre l’arrivée du VIIIième siècle avant que l’Arabie ne voit apparaître une nouvelle aire de poètes musulmans. Ces derniers ne purent toutefois s’extirper de l’influence exercée sur eux par le Livre de Dieu pour produire leurs œuvres. Parmi eux, Hassan ibn Thabit, composa des poèmes à la gloire du prophète Muhammad (PBSL), ce qui lui valut le surnom de « poète du prophète ».

    « Message de l’islam, le Coran parle de façon tout à fait singulière. Il est la Voix et la Voie : Dieu parle à son être, à sa conscience, à son cœur et Lui montre le chemin de Son agrément, de Sa connaissance et de Sa rencontre : « Voici Le Livre, il ne s’y trouve point de doute ; il est une Voie pour celles et ceux qui ont acquis la conscience de Dieu ». Plus qu’un texte, il est le compagnon de route que l’on psalmodie, que l’on chante ou que l’on écoute : partout, dans le monde musulman, dans les mosquées, dans les demeures et dans les rues, on entend de magnifiques voix diffuser dans les airs la Parole du divin. Et les cœurs, parfois distraits, parfois attentifs, le plus souvent méditatifs, répondent à cet Appel qui est une invitation au dialogue lancée par le Créateur du Tout au cœur de chacun. Ici, point de distinction entre le savant (al-‘âlim) et l’être du commun, le Coran parle à chacun sa langue, à sa portée, à son intelligence, à son cœur, à ses questions, à ses joies comme à ses blessures. C’est ce que les ulémas ont appelé al-qirâ’a at-ta’abudiyya, la lecture ou l’écoute destinée à l’adoration. La musulmane ou le musulman lit ou écoute le texte en cherchant à s’imprégner de la dimension spirituelle du message : au-delà du temps, au-delà de l’histoire et des millions d’êtres sur la terre, Dieu lui parle, l’appelle et le rappelle, l’invite et l’oriente, conseille et commande... Dieu lui répond, à lui, à elle, à son cœur, sans intermédiaire, intimement ».

    Tariq Ramadan

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    (4) La langue arabe n’est pas la seule langue dans ce cas, des langues sémites comme l’hébreu s’écrivent aussi sans tenir compte des voyelles. De nos jours, seuls les écrits réellement importants (ouvrages scientifiques et recueils divers) utilisent des marques pour mettre en valeur les voyelles, les journaux utilisant toujours l’arabe « ancien et traditionnel », sans voyelles.
    (5) Ex : "Alif, lam, mim". Jusqu'à nos jours, il n'y eu pas vraiment d'explications convaincantes quant à la signification exacte de ces lettres.

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8155727
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